Les élèves des classes de terminale ont déserté hier, les bancs de l’école. Les trois lycées de la daïra de Draâ Ben Khedda : Tadmaït et les deux lycées de Draâ Ben Khedda (Krim Belkacem et Fathi Saïd), étaient vides durant toute la journée d’hier. En effet, les élèves de terminale reviennent à la charge sur la question du seuil des programmes concernés par l’examen du Bac. Ils ont entraîné avec eux même les élèves des autres classes qui n’ont rien à se soucier. Le mouvement de protestation revient, chaque année, à la même période. Les professeurs, eux-mêmes, ne savent plus « où se donner de la tête » car les élèves sont déterminés à arracher ce « fameux seuil » qui, selon un élève de terminale du lycée Krim Belkacem, « leur permettra de se préparer dans de bonnes conditions pour le bac ». Un autre abonde dans le même sillage en affirmant : « Les leçons sont données rapidement et certains professeurs ne se soucient pas si l’élève a compris ou pas. Pour lui, l’essentiel est de terminer le programme ». Pour ce cas de figure, les responsables du secteur devraient revoir les programmes en confiant cette délicate mission à « des hommes de terrain de toutes les régions du pays et non à des fonctionnaires du ministère de l’Éducation qui n’ont rien à voir avec la pédagogie et encore moins avec la psychologie de l’enfant », nous confie un professeur qui cumule de très longues années d’expérience. Vers 10h du matin hier, les établissements étaient carrément vidés alors que les employés de la demi-pension préparaient le repas de midi. Un professeur fait remarquer et rappelle : « Si c’étaient les professeurs qui avaient déclenché une grève, les parents se manifesteraient ! Aujourd’hui, aucun parent n’a branché ! »
Arous Touil