La flambée des prix n’a pas touché uniquement, les denrées alimentaires, mais elle s’est étalée même à la nourriture des animaux d’élevage.
En tout cas, c’est ce que nous avons constaté avant-hier, au marché du bétail de Bouizane, situé à l’entrée Nord de la ville d’Akbou. Un tour dans ce « temple » des ruminants nous a renseigné sur cette flambée qui touche les différents aliments des cheptels, boostée par la sécheresse qui a sévit pendant des mois, et dont les répercussions sur les prix actuels se sont bien évidemment avérées! Dans ce marché grouillant de monde, ce sont les éleveurs du bétail qui font mine grise. La plupart d’entre eux n’arrivent pas à « offrir » à leurs bêtes une botte de foin, car celle-ci a atteint le prix vertigineux de 1000 DA l’unité! « Je suis à la recherche du foin de bonne qualité et à bon prix. Ce qui est quasiment impossible à trouver. Le foin proposé à 650 DA la botte est de piètre qualité…J’ai deux vaches et j’ai du mal à les nourrir avec ces prix exorbitants du foin ! », regrette un éleveur venu de la région de M’Chedallah. Ce n’est pas seulement cet éleveur qui peste contre la flambée des prix de la nourriture pour bétail, beaucoup d’autres éleveurs ne savent plus où se donner de la tête. Les vendeurs stationnés de part et d’autres avec leurs camions bourrés de bottes de foin savent que leur tâches est ardue, du moment que les clients, essentiellement des éleveurs, négocient l’achat de plusieurs bottes de foin en tentant de ramener les prix à des seuils acceptables. Des vendeurs « cèdent » quelques dizaines de dinars seulement sur de gros paquets de bottes de foin, ce qui déchante les éleveurs. Par ailleurs, ce n’est pas seulement ces herbes qui ont connu l’augmentation des prix, les céréales ont aussi pris la courbe ascendante, comme le blé dur cédé à 2000 DA le sac de 40 kg!
Syphax Y.