À Béjaïa, ils sont des dizaines de sans-abris à passer la nuit à la belle étoile en ces temps de froid polaire.
Pour atténuer un tant soit peu leurs souffrances, la sûreté de la wilaya de Béjaïa, en collaboration avec la Protection civile, le Croissant rouge algérien, l’association Rahma, la Direction de l’action sociale et celle de la santé a organisé dans la nuit de jeudi dernier, une caravane de solidarité au profit de cette frange. La caravane a sillonné toutes les ruelles du chef-lieu de la wilaya pour apporter aide et soutien psychologique aux SDF, des deux sexes. Dans ce cadre, des repas chauds et des couvertures ont été offerts à ces « damnés de la terre », avant d’être transférés à l’auspice des vieux de Sidi Ouali, sur les hauteurs de Béjaïa, par les éléments de la Protection civile. Ce n’est pas la première fois que la Police de Béjaïa et ses partenaires venaient au secours des SDF. L’action de jeudi dernier en est la troisième du genre depuis l’entame de la saison hivernale, avec, à la clef, la prise en charge d’au moins 100 SDF, selon les officiers de la sûreté de wilaya de Béjaïa. Dans un premier temps, fait-on savoir, il a été procédé au recensement de tous les SDF avant d’intervenir pour leur servir des repas chauds et des couvertures et, s’ils étaient consentants, les transporter dans des centres d’hébergement. « Nos services qui organisent des sorties sur le terrain en collaboration avec les différents organismes et institutions locales (…) tendent, en se rapprochant des sans abris, privés de la chaleur familiale, à atténuer leurs souffrances surtout en cette période hivernale ; toutes les dispositions ont été prises pour assurer une prise en charge sociale de tous les sans domicile fixe et leur transfert vers des centres d’hébergement », souligne la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Béjaïa. L’an dernier, avons-nous appris auprès des services de Police, quelque 271 SDF ont été secourus à Béjaïa contre 444 en 2013. Cet exercice n’est pas de tout repos pour les hommes en bleu, du fait que certains SDF refusent de rejoindre les centres d’hébergement et de restauration mis en place par la DAS, préférant passer la nuit à la belle étoile malgré les rudes conditions climatiques.
D. S.

