Les gardes communaux reviennent à la charge

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Après quelques semaines de relative accalmie, le mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL), a repris le chemin de la contestation. Ainsi, plusieurs dizaines d’agents de la garde communale de la wilaya de Bouira ont organisé dans la matinée d’hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya, afin d’interpeller, encore une fois, les pouvoirs publics concernant certaines de leurs revendications. Ces dernières, selon M. Lahlou Alliouat, porte parole de ce mouvement, concernent «l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle et la reconnaissance de leurs sacrifices durant les années 1990». Pour M. Alliouat, «cette nouvelle action de protestation s’inscrit dans le cadre du programme d’action mis en place, après le conclave du 1er novembre dernier à Ifri Ouzellaguen, à Béjaïa». Notre interlocuteur expliquera : «Les gardes communaux, présents lors de cette rencontre, se sont mis d’accord pour la poursuite de la lutte et du combat jusqu’à satisfaction de l’ensemble des revendications de notre mouvement». En effet, ces «sacrifiés», comme ils aiment se définir, revendiquent «la reconnaissance officielle du corps des gardes communaux et la création d’un haut comité pour les victimes de la décennie noire, ainsi que la révision des bases de salaires des retraités du corps, et enfin la réintégration de l’ensemble des éléments radiés du corps de la garde communale». Selon le porte parole de MNGCL, il est aussi question de la prise en charge morale et matérielle des handicapés et des blessés. Dans le même sillage, M. Alliouat a affirmé lors d’un brève point de presse, que la coordination nationale des gardes communaux avait officiellement saisi la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), présidée par Maître Ksentini, par le biais d’un dossier constituant leurs principales revendications.«Une réunion avec Maître Ksentini, président de la CNPPDH, sera programmée très prochainement pour qu’on lui expose nos revendications et nos doléances», conclut notre interlocuteur. Par ailleurs, notre vis-à-vis annoncera qu’un grand rassemblement sera organisé le 1er février prochain à Alger.

Ramdane B.

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