Encore une aberration ! Telle est l’exclamation poussée par ce parent d’élève à la vue des grappes de lycéens descendant, à pieds, par le froid glacial de la matinée d’hier, la route tortueuse qui mène depuis le lycée des frères At Bata vers Souk El Hed, le chef-lieu de la commune de Timizart. Pourtant, il ne s’agit pas d’une grève ni de la part des enseignants ni de la part des apprenants. La raison est malheureusement toute autre, les cours n’ont pu avoir lieu faute de chauffage dans les classes, puisque la chaudière centrale n’a pu être alimentée à temps en gaz. «Pourtant, voilà plus d’une semaine que la perturbation climatique fut annoncée par les services météo. De la neige est même prévue sur les hauteurs dépassant les 700m d’altitude. Alors, comment expliquer ce manquement ? », s’interrogera un parent d’élève, désabusé. En effet, la situation prête à la colère, surtout si l’ont sait que beaucoup de ces lycéens viennent de villages éloignés et certains ont pointé devant le portail du lycée depuis au moins sept heures du matin pour se voir ensuite prier de rebrousser chemin vers leurs domiciles. « C’est tout simplement triste et affligeant. Si j’avais su qu’il n’y aurait pas cours, je serais resté dans mon lit et ne point subir la gelée matinale », dira un des élèves accostés. Mais, on n’est pas à une négligence dans la gestion des affaires publiques au niveau de la commune de Timizart, puisque, dans les faits, cela s’est déjà produit à maintes reprises, que ce soit au niveau du lycée ou des CEM au grand dam des parents d’élèves, des enseignants et surtout des apprenants, qui se retrouvent ainsi tous perturbés par ces faux aléas.
A.S.Amazigh