Il est évident que l’éradication du commerce informel n’est pas prés d’être concrétisée.
En effet, cette activité prend place de plus en plus dans les différents endroits et autres lieux publics au point de dissuader les marchands exerçant dans la légalité en s’acquittant régulièrement de leurs cotisations auprès des services des impôts. En dehors du centre urbain de la ville de Bouira, un marché de fruits et légumes parallèle à celui de la ville s’est imposé juste à la sortie de cette ville sur la RN5 qui mène vers la région Est. De part et d’autre de ce tronçon, des marchands ambulants se sont accaparés de cet espace pour exercer leur activité dans l’informel et en toute quiétude. Les différents produits étalés et exposés à tous les facteurs météorologiques s’achètent normalement par des consommateurs qui ne se soucient guère des normes les plus élémentaires d’hygiène. Quant aux prix affichés, on ne relève même plus une différence relativement à ceux proposés dans le marché couvert où les commerçants travaillent légalement. Il faut également souligner qu’en sus de ces conditions déplorables dans lesquelles s’exerce cette activité d’autres désagréments méritent d’être signalés. Il s’agit de l’embouteillage que génère cet état de fait dans un endroit connu et aussi sensible qui enregistre quotidiennement un trafic dense. Plus loin encore dans cet axe routier, à El Esnam exactement, l’informel prend naissance au centre urbain et même en dehors. Des marchands de fruits et légumes occupent souvent la chaussée pour écouler leur marchandise sans se soucier des autres automobilistes qui ne savent à quel saint se vouer. Des enfants, parfois ne dépassant pas les dix ans, s’adonnent à ce genre de commerce par exposer des sacs de pomme de terre ramassée des champs. Là les prix sont négociables et parfois à la tête du client. Les lieux préférés par ces bambins présentent des dangers énormes puisqu’ils se situent à l’entrée et à la sortie de la ville où les véhicules roulent à une grande vitesse. Toujours dans cette même trajectoire, avant d’atteindre Bechloul, le commerce de la carde attire beaucoup de clients. Ici aussi, le danger est omniprésent. Quant à l’intérieur de la ville, c’est un marché en bonne et due forme qui s’exerce d’une manière aléatoire. On y trouve des fruits et légumes, du poulet et autres produits exposés à même le sol dans un endroit envahi par la gadoue. Aucune mesure d’hygiène n’est respectée ! Et ce qui intrigue le plus le citoyen averti c’est les prix affichés qui dépassent les normes alors que le commerçant n’a de charges ni sur le local ni même envers les services des contributions.
S.M

