Un collectif de doctorants et étudiants en magistère dans le cadre du système classique de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont observé hier, un sit-in devant le rectorat de la faculté. La protestation a été initiée afin de dénoncer les problèmes auxquels font face les étudiants en post-graduation, notamment ceux relatifs à leur intégration et leur recrutement au sein de l’université. Ils étaient hier plusieurs dizaines d’étudiants en post-graduation, issus de l’ancien programme à l’université de Tizi-Ouzou, à prendre part au sit-in organisé devant le rectorat, à Hasnaoua. Une manifestation à laquelle a appelée un collectif de doctorants et candidats au magistère. La protestation a lieu afin d’appeler à plus de considération pour les concernés. En effet et d’après un représentant du collectif rencontré hier, sur place, « toutes les portes sont verrouillées pour les étudiants en post-graduation ». Rabah Djedid explique ainsi que ces étudiants sont voués à un avenir incertain, ne bénéficiant pas de chances de recrutement, même si, souligne-t-il, l’intégration de ces derniers est régie par la loi. Le représentant des manifestants rappelle dans ce sillage que « le décret exécutif 98-254 modifié et complété dans son article 6, fixe les modalités de formation en post-graduation, sorte de formation des formateurs ». Mais sur le terrain, ajoute-t-il, les étudiants doctorants et ceux du magistère issus de l’ancien système « sont rejetés où qu’ils aillent. Car, en plus de ne pas être recrutés ici, à l’université de Tizi-Ouzou, ailleurs, ils n’ont aucune chance malgré leur qualification », constatera-t-il. Une réalité qu’il assimile à une « dilapidation de biens de l’Etat », puisqu’une fois formés, « les post-graduants sont rejetés ». Pour les recrutements au niveau de l’université Mouloud Mammeri, les manifestants dénoncent « une opacité et un manque de transparence dans le recrutement et dans la proclamation des résultats des concours de recrutement de maîtres assistants classe B … ». Toujours dans le cadre des conditions de ces étudiants, les protestataires dénoncent aussi « la surexploitation de la précarité dans laquelle s’éternisent les vacataires ainsi que leur marginalisation pour assurer des vacations ». Par ailleurs, à travers l’action d’hier, une plate-forme de revendications comportant quatre points a été soulevée. Les étudiants en post-graduation protestataires réclament ainsi « le recrutement prioritaire et massif des étudiants post-graduants formés au niveau de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ». Ceci, pour « les doctorants et candidats au magistère issus de l’ancien régime pour que tout poste soit pourvu et bien exploité ». « La programmation de deux (02) sessions pour le recrutement de maîtres-assistants classe B durant l’exercice budgétaire » est aussi réclamée. Dans un autre point soulevé hier par les manifestants, ils exigent « la création de postes budgétaires en fonction des spécialités et/ou des options ouvertes à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou depuis le lancement de la formation post-graduée et la limitation des options demandées à celles existantes à l’université de Tizi-Ouzou ». Le dernier point mis en avant est la nécessité « d’un affichage transparent et détaillé des résultats des concours de recrutement de maîtres-assistants classe B ».
Tassadit. Ch.