La fédération exige une réintégration sans conditions

Partager

La fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ) a plaidé hier, à Alger, pour l’intégration sans conditions des 25 travailleurs suspendus suite à la grève observée en 2012. «Il est inacceptable que le ministère de la Justice et Garde des seaux ait exigé aux travailleurs suspendus de signer un document dont lequel ils s’excusent, afin qu’ils puissent bénéficier de la réintégration », a martelé hier, Mourad Ghedia, le président de ladite fédération affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Selon l’interlocuteur, la tutelle cible à travers cette procédure à empêcher les travailleurs suspendus de bénéficier de leurs droits financiers. «Si les travailleurs signent ce document, la tutelle ne leur payera pas les 33 mois durant lesquels ils étaient suspendus, car il n’y a aucune loi qui oblige les travailleurs à s’excuser », a précisé M. Ghedia. Et d’ajouter : «la signature de ce document est une humiliation des travailleurs. La loi protège les syndicalistes », a-t-il dit. Face à cet état de fait, le même responsable appelle le département de Tayeb Louh à réintégrer les travailleurs suspendus dans leurs postes sans aucune condition. Par ailleurs, le président du FNSJ a fait état d’une réunion du bureau national de son organisation syndicale qui se tiendra en février prochain, afin de débattre de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur de la justice. « Plusieurs points seront au programme de cette rencontre, y compris la possibilité de recourir à une action de protestation », a indiqué M. Ghedia. Il est utile de rappeler que les greffiers et les corps communs de la justice revendiquent l’intégration et la titularisation de tous les travailleurs appartenant aux corps communs, en plus d’une augmentation de salaire égale à 100% et la recomposition de la commission nationale des œuvres sociales. Ils demandent, également, la prise en charge des fonctionnaires atteints de maladies chroniques, ainsi que les familles de ceux qui se trouvent à la retraite et la généralisation du transport sur l’ensemble des conseils de justice.

Samira Saïdj 

Partager