Décidément la localité des Aghribs s’en est bien tirée de ces dernières intempéries. Aucune route coupée, ni pénurie de gaz butane, encore moins de villages enclavés ne sont à déplorer. Il faut dire que l’absence de la neige a favorisé cet état des lieux. Pourtant la région avait pour habitude, du fait de son altitude, d’avoir son lot de poudreuse annuellement. A part, peut-être, quelques désagréments dus aux averses de pluies et aux vents, une autre spécificité de la région, les écoles, les CEM et le lycée ont fonctionné normalement puisqu’à part quelques retards causés par la circulation lente des bus notamment au moment où la grêle s’accumule sur la chaussée lors des différents ramassages scolaires, les cours n’ont pas été perturbés. Les vents, en effet, n’ont pas cessé de souffler et le chef lieu communal ce il en est fortement ressenti par les citoyens. Il ne serait pas autrement car cette localité qui fait face au Djurdjura et à la mer à la fois représente un véritable couloir générant des vents locaux très violents. Sur les hauteurs de Tamgout, un mont surplombant la région à plus de 1200 mètres d’altitude, la neige y est au rendez-vous, on la contemple, on la voit et on ressent son froid qui nos agresse quotidiennement, sans plus. « On attend qu’elle descende, mais toute journée sans la neige est une journée de gagnée sur celles de la saison hivernale », nous dira un vieux apparemment content qu’elle reste sur la montagne. Il faut dire qu’au vu de l’état actuel des routes des villages qui sont dégradées par les travaux d’acheminement du gaz naturel, la neige ne serait pas la bienvenue. Elle aurait isolé ces villages plus que d’habitude. Pendant les hivers passés, des efforts ont été fournis pour éviter tout enclavement d’un quelconque village de la part des autorités locales mais souvent leur efficacité s’avèrent en deçà de ce qui a été prévu alors pour éviter toute surprise, on préfère se priver de sa beauté que revivre des hivers comme ceux de 2005, 2008 ou encore 2010.
D.ferhat
