Les sinistrés des 1 200 logements montent au créneau

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Se sentant abandonnés par les autorités locales, plus de 100 représentants des familles sinistrées de la cité des 1 200 logements de Boumerdès se sont regroupés ce jeudi au niveau de leur ancien quartier où plusieurs immeubles furent démolis lors du séisme du 21 mai 2003.Les protestataires réclament notamment la poursuite des travaux de construction d’immeubles en dur, promis par les pouvoirs publics.Au printemps dernier la wilaya avait en fait, engagé l’entreprise Cosider pour réaliser au quartier précité un important quota d’unités immobilières au profit de 524 familles sinistrées dont les bâtisses sont classées rouge 5 par les services du CTC. Dans leur majorité ces familles ont droit, selon la réglementation en vigueur (à Boumerdès et Alger dans la gestion post-séisme), à une aide financière de la CNL s’élevant à 1 million de DA et un autre prêt de 500 000 DA. Mais l’entreprise Cosider s’est abstenue fin octobre 2005 de poursuivre le chantier qu’elle venait d’entamer arguant du fait que les montants en question n’ont point été débloqués. Pour que le financement soit facilité par la CL, il faut tout d’abord que l’hypothèque domaniale soit levée, a-t-on encore laissé entendre.Ballotées entre ces différents organismes, les familles sinistrées des 1 200 logements ne savent plus donc à qui se plaindre.L’espace servant de cadre bâti est délimité. “La wilaya a donné, son accord pour que nous reprenions possession de notre assiette foncière”, explique l’un des protestataires en précisant que “la construction programmée devrait se faire selon les normes”. Mais, après y avoir creusé des fondations les ouvriers de Cosider ont quitté les lieux, a-t-on constaté avec amertume. Le chantier est à l’arrêt. Et “qui se soucie de notre sort”, gémit une dame.Une délégation de protestataires compte interpeller, aujourd’hui samedi, le premier responsable de la wilaya, a-t-on appris, pour lui soumettre directement leurs doléances.

Salim Haddou

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