Chaos à Algérie poste

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Le calvaire imposé aux clients d’Algérie poste samedi dernier, est simplement inacceptable et intolérable.

à travers les différents bureaux de postes des daïra de Maatkas, Boghni et Ouadhias, les milliers d’usagers d’Algérie poste ont été pénalisés. En effet dès l’ouverture des guichets à l’agence postale de la daïra des Ouadhias, les guichetiers annonceront la couleur : « Nous n’avons pas d’Argent ». Et comme un malheur ne vient jamais seul, le courant électrique est coupé du coup les postiers sont contraints au chômage technique et les clients devront voir ailleurs. « A Ouadhias, il y a toujours quelque chose qui fait défaut, si ce n’est l’indisponibilité de liquidités, c’est la coupure du courant électrique ou carrément la déconnexion du réseau de l’Internet », tonnera un client d’Algérie poste. Des dizaines de clients sans doute à court d’argent ont décidé de tenter le coup d’aller à Tizi Ntléta, une agence réputée performante. Sur place, la donne est pareille, il n’y a ni argent ni courant électrique. Il faut essayer du côté de Mechtras, peut-être que là-bas, la donne serait meilleure. En effet, l’argent était disponible et les clients se mettent l’un derrière l’autre en attendant de retirer leur argent. Vers 10 heures et demi, hop ! Le réseau de l’électricité est disjoncté. Plus rien à faire, les guichetières demandent aux usagers de patienter ou de revenir dans l’après-midi. Un coup de téléphone à la poste d’Ait Imghour et de frikat, le dénominateur commun se généralise, l’électricité aux abonnés absents. Il fallait attendre l’après-midi. Quatorze heures et trente minutes, la porte s’ouvre, le réseau de l’électricité est rétabli mais le hic, l’argent n’y est pas. « Vous auriez dû nous avertir à midi que l’argent n’était pas disponible », fera remarquer un client désabusé et énervé. Dans cette agence postale, il n’y a ni distributeur automatique de billets, ni compteur de billets et encore moins un groupe électrogène. Des citoyens de la daïra de Maatkas arrivent, ils confirment que chez eux, l’argent n’est pas disponible et le courant électrique se coupe à répétition aussi. Il faut tenter un dernier coup, rejoindre le centre payeur de la daïra de Boghni, l’argent y est, l’électricité aussi pendant un bon moment mais vers 4 heures de l’après-midi, les transformateurs disjonctent et le courant électrique coupé ! Plus rien ne marche ! Il faut attendre peut-être, hélas, il était cinq heures et le courant n’est pas rétabli. Les quelques clients rebroussent chemin désappointés sans retirer leur argent ! Les guichetiers n’ont pas eux aussi terminé leur journée et devront attendre le lendemain pour faire leurs caisses. Il y a lieu de se demander pourquoi les dites postes ne sont pas dotées de groupes électrogènes ?

Les agences postales sans groupes électrogènes

Les agences postales que nous avons visitées en ce samedi, ne sont toutes pas dotées de générateurs électriques. Ni à Ouadhias, ni à Boghni et ni à Maatkas, nous n’avons aperçu le moindre générateur. Sachant que dans cette région de la Haute Kabylie, les coupures du réseau de l’électricité sont monnaie courante, les responsables d’Algérie poste auraient du prévoir au moins des générateurs au niveau des agences postales des chefs-lieux de daïra. Un responsable au niveau d’une des agences que nous avons visitées et que nous avons questionné à ce sujet répondra : « Nous avons à plusieurs reprises demandé des groupes électrogènes au niveau de notre direction mais leurs réponses sont toujours négatives ». Signalons que si les bureaux de poste étaient équipés de tels appareils, beaucoup de tracas seraient évités non seulement aux agences de la poste mais aussi à leur nombreuse clientèle ». Rappelons que ce genre d’appareil n’est pas très coûteux, de petits commerçants et de petits gargotiers en disposent, que dira alors d’Algérie poste ? Doter les bureaux de postes de groupes électrogènes ne ruinera pas une entreprise nationale aussi solide. Mais qui se soucient aujourd’hui, de la nature des prestations fournies aux usagers ?

Hocine T

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