Si les consommateurs croyaient que, réellement, le prix de la pomme de terre allait baisser, il n’en est rien. Certes, au début du mois de décembre, ce produit a subi une petite baisse, mais cela n’a pas duré longtemps. Revoilà que son prix reprend l’ascenseur. Ainsi, avant-hier, lors d’une virée au marché des fruits et légumes, nous avons relevé que ce tubercule est affiché entre soixante et soixante-dix dinars. » On ne sait plus quand son prix va se stabiliser », nous dira ce client devant un étal. » À soixante dix dinars, qui peut se permettre encore ce luxe de consommer ce produit? Et pourtant, on a annoncé qu’elle sera vendue à 45 dinars voire moins « , nous interrogera-t-il. Et au marchand de rétorquer : » vous savez, elle va encore augmenter peut être jusqu’au mois de juin. Pour le moment, il n’y a aucune récolte en vue ». Donc, si les consommateurs ne comprennent plus ces hausses inattendues de ce légume, il en est de même pour la cherté de la vie. Car, il n’échappe à personne de lire ces prix qui ne sont plus à la portée des couches défavorisées et même moyennes. À titre d’exemple, nous donnerons ces ardoises « gelées ». La tomate à 140 dinars, la courgette à 130 dinars, le poivron à 150 dinars, la carotte à 60 dinars, le piment à 250 dinars, le chou-fleur est passé de 30 dinars le kilo à 70 dinars et l’oignon est fixé à 80 dinars. Alors que pour les haricots verts, ils sont inabordables, car ils sont cédés à pas moins de 300 dinars. Pour certains détaillants, cette hausse des prix est due à deux facteurs. Tout d’abord, nous expliquera l’un d’eux, c’est à cause des mauvaises conditions météorologiques ; et ensuite, poursuivra-t-il, parce que les marchés de gros présentent peu de produits de saison. En dépit de toutes les annonces faites ici et là à propos de la stabilité des prix, il n’en est rien. Les pères de familles ne savent plus à quel saint se vouer pour faire face à ces prix, d’autant plus que même les autres produits de base sont chers. On citera les haricots blancs qui varient entre 200 dinars et 230 dinars le kilo, les lentilles à 180 dinars et même les pâtes alimentaires ne sont pas en reste, car leu prix moyen est de 40 dinars pour un kilo de spaghettis ou encore de vermicelle. Enfin, l’érosion du pouvoir d’achat contraint les familles à revoir à la baisse leurs consommations, ne se limitant qu’à l’essentiel.
Amar Ouramdane