Hier, à Draâ Ben Khedda, une longue procession d’élèves, toutes classes confondues, du lycée Krim Belkacem s’est dirigée vers le technicum Fathi Saïd de la ville pour en faire sortir leurs camarades. L’objectif était de les rallier à leur cause, celle de revendiquer un seuil des cours pour le baccalauréat. « Nous sommes en grève pour demander aux responsables de l’Education nationale de fixer un seuil pour les programmes des classes de terminale pour la prochaine session du baccalauréat 2015 », nous dira une élève dudit lycée. Cependant, si la revendication ne concerne que les élèves de terminale, ceux des 1ère et 2ème AS se disent contraints de rejoindre le mouvement de grève de peur des représailles des élèves grévistes. C’est ce que nous confieront certains. Un enseignant nous dira : « Les parents se doivent de réagir. Là ils ne se manifestent pas, alors que quand ce sont les professeurs qui débraient, ils parlent de prise en otages de leurs enfants ! ». Notre interlocuteur ajoutera : « Là les élèves non concernés par le seuil des programmes, et même certains élèves de terminale, se sont-ils pas les otages des élèves grévistes ? ». Voyant certains lycéens recourir à la violence en tentant de casser le portail de l’établissement, la direction a pris ses responsabilités et décidé de libérer tous les élèves afin d’éviter les affrontements et que la situation ne dégénère. Un enseignant nous lancera : « La direction de l’Education a été mise au courant ». Un autre ajoutera : « le 16 Février 2015, Le CNAPESTE appelle à une grève illimitée à partir du 16 février. Vous allez voir comment les parents vont se précipiter pour se plaindre à la direction de l’Education ! » .
Arous Touil