Peu de candidats au CFPA

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Tant attendue comme première grande rentrée au tout nouveau centre de formation professionnel d’Ouaghzen, la toute prochaine rentrée ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les candidats pour les différentes formations offertes par l’ex «artisanat» de Ouaghzen, ne se bousculent pas au portillon.

Malgré un large éventail de spécialités proposées pour différents niveaux d’instruction et même pour ceux qu’on appelle communément «les sans niveau», le centre ne semble pas attirer les jeunes actuels. Bien qu’ils aient abandonné le système scolaire, ils ne pensent pas à intégrer le monde du travail, pour le moment. Ceux que l’idée du travail effleure tergiversent, préférant apprendre un métier chez un artisan sans passer par les classes. Pourtant au CFPA de Ouaghzen, en plus du cadre agréable, ils trouveront toutes les commodités comme on a eu à le constater sur place. Selon un enseignant du centre, «une dizaine de jeunes seulement, auraient manifesté leur intention d’y apprendre un métier. Les jeunes ne semblent pas accorder beaucoup d’importance à un tel centre, accueilli, pourtant avec joie, par leurs parents, lors de son ouverture.» Ils se réjouissaient à l’idée d’y envoyer leur progéniture étudier à quelques pas de la maison. Mais force est de croire que les uns et les autres ne considèrent pas les choses de la même manière. «Ils préfèrent tourner en rond toute la journée», nous dit un père dont le fils ne cesse de lui répéter qu’«il veut constituer un dossier ANSEJ pour être chauffeur de taxi.» Comme s’ils avaient une aversion aux bancs de l’école, ils refusent jusqu’à l’idée d’en parler, comme nous avons eu à le constater auprès de ceux à qui nous avons posé la question concernant une éventuelle formation dans un CFPA. «J’ai quitté le CEM parce que j’étais dégoûté des études. Ce n’est pas maintenant que je vais retourner dans un centre ». Et plus tard, «on verra» nous répond un désœuvré qui semble se complaire dans sa situation.

A.O.T.

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