L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a mis l’accent, hier, à Alger, sur la nécessité d’encourager davantage les entreprises privées qui jouent un rôle très important dans la création d’emploi.
«Face à la chute des prix du pétrole, le secteur privé est la seule alternative pour renforcer l’économie nationale, sachant que 70% des postes d’emploi sont créés par les entreprises privées», a affirmé hier, Mohamed Abdelouahed, président de l’union nationale des investisseurs en bâtiment, lors d’une conférence de presse organisée, par l’UGCAA, sous le thème «secteur privé réalité et défis». Le conférencier a estimé que le secteur public ne peut pas résoudre seul la crise du chômage, car «théoriquement, il vient en soutien à l’économie nationale, en jouant un rôle de régulateur», a encore expliqué M. Abdelouahed. Ce dernier a tenu à souligner que malgré les déclarations des membres du gouvernement dont ils estiment qu’il y a une volonté politique pour encourager les entreprises privées, mais en vain. «Sur le terrain, il y a plusieurs obstacles qui encouragent l’économie administrative, au lieu de renforcer le secteur privé», a-t-il regretté. Dans ce sillage, le président de la Chambre du commerce et d’industrie de la wilaya de Tipaza a appelé les autorités publiques à faciliter les procédures aux investisseurs, dans plusieurs secteurs, notamment le tourisme et l’énergie solaire. «La concurrence entre les entreprises privées est un facteur très important dans l’amélioration de la qualité et de la quantité de la production nationale», a-t-il dit. Le même responsable n’a pas manqué de souligner également la nécessité de réviser les mesures fiscales, «afin d’encourager les investissements», a-t-il plaidé. Pour le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, le développement de l’économie nationale ne peut se faire qu’à travers le renforcement du secteur privé. «Tous les problèmes économiques qu’a connu le pays depuis l’indépendance sont dus à la marginalisation de ce secteur», a noté M. Boulenouar.
Samira Saïdj