Création de 1 522 entreprises et 3 000 emplois en 2014

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L’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes, bureau de la wilaya de Béjaïa, a financé au courant de l’année 2014, pas moins de 1 522 micro-entreprises dans divers secteurs, a annoncé un de ses responsables. 

Ces entreprises ont permis la création de quelques 3 000 postes d’emplois permanents, a précisé la même source. Cette belle performance, affirme-t-on, place la wilaya de Béjaïa à la quatrième position à l’échelle nationale en matière de création de micro-entreprise et d’emploi. Dans les détails, le secteur des services vient à la tête du classement concernant la nature des entreprises créées, avec 600 financements. Le secteur du bâtiment se classe à la seconde place avec 440 entreprises financées contre 314 dans le secteur de l’industrie et de la transformation. Par ailleurs, peu d’investissements ont été consentis dans le secteur agricole en 2014, avec seulement 83 micro-entreprises lancées par des jeunes chômeurs. Pour rappel, l’ANSEJ de Béjaïa s’est classée, l’an dernier, à la deuxième place au niveau national avec la réalisation de 1 800 micro-entreprises sur le territoire de la wilaya. Réputée pour son tissu d’entreprises spécialisées dans l’industrie agroalimentaire, l’essor des entités économiques de la wilaya de Béjaïa est souvent freiné par une multitude de contraintes. Des contraintes liées à une économie locale en constante perte de vitesse, du fait notamment d’un climat d’affaires plombé par la bureaucratie et d’autres facteurs, à l’image des fermetures récurrentes des routes. Les responsables locaux en charge du secteur de l’emploi soutiennent que le taux de chômage dans la wilaya de Béjaïa ne dépasserait pas les 10%. Un taux, au demeurant, qui est loin d’être exhaustif, d’autant que le chômage fait des ravages chez les jeunes de moins de 30 ans. Avec les futures cohortes des diplômés universitaires, le taux de chômage, à Béjaïa, pourrait bien dépasser la barre des 40%. Des jeunes diplômés qui risquent de basculer dans la délinquance si aucune mesure concrète n’est prise par les pouvoirs publics. Une administration qui mise sur des emplois précaires en réalisant, à titre d’exemples, des locaux commerciaux à coups de milliards, qui, au bout du compte, ne trouvent pas preneurs, ou ces centaines de jeunes recrutés par la Direction de l’Action Sociale pour de simples opérations de désherbage des accotements des routes, et qui finiront un jour par être remerciés. Des emplois sans réelles incidences sur le quotidien de ces jeunes en quête de postes stables dans une wilaya qui traîne des pieds.

 B. S.

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