Des manques à combler

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La bibliothèque communale de Draâ Ben Khedda a vu, difficilement, le jour en 2000.

Mme Bellil née Kahlouche Amira est toujours au poste de bibliothécaire depuis son ouverture. C’est un espace culturel qui comprend 120 places pour 585 adhérents en 2014 et le nombre a grimpé et atteint environ 800 adhérents (toutes catégories : universitaires, lycéens, collégiens, élèves de 5ème du primaire et des adhésions hors scolaire : des personnes intéressées par la lecture sont retenues). La responsable de la bibliothèque que nous avons contactée précise : «Parmi les adhérents, il y a plus de lycéens. Quant aux universitaires, le nombre est appréciable, une centaine. Des médecins sont aussi ici, ils sont environ une dizaine. Ils viennent pour des besoins spécifiques, notamment pour les spécialités en oncologie, pneumologie, psychiatrie. Ce sont des médecins qui préparent leur résidanat ». Pour les besoins en manuels, «l’APC débloque une subvention qui reste toujours en-deçà des besoins de la bibliothèque qui connaît de plus en plus d’adhérents et qui mérite un peu plus : entre 10 et 30 millions de centimes, selon les années. Ces subventions ont vu le jour depuis quatre ans. Avant, rien ! Nous nous contentons de dons de la direction de la culture et de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou !» Au sein de la bibliothèque, les élèves de 5ème année (classe d’examen) sont acceptés pour la préparation de leur examen de fin d’année. «Nous avons 3 000 volumes et nos achats se font chez une seule Maison d’Edition El Amal de Tizi-Ouzou qui a bien voulu accepter les bons». Les tarifs varient : «100 DA /an pour les scolarisés, 150 DA pour les universitaires et 200 DA pour les non scolarisés. Pour renflouer davantage la caisse de la bibliothèque, certains préconisent une légère augmentation des tarifs : «la culture n’a pas de prix » avancent-ils. Le coût des ouvrages est élevé et les commandes se font en régression. L’explication est donnée par la responsable : «Les manuels de médecine, d’informatique, du droit, notamment les encyclopédies et les dictionnaires sont chers : entre 3 000 et 6 000 DA !». Le problème d’espaces est soulevé par les élèves eux-mêmes : «Déjà cette salle de lecture n’arrive pas à satisfaire tout le monde, même avec des horaires prolongés : 8 h – 16 30 mn avec une pause d’une heure (12h -13h), sauf le vendredi, la salle de lecture de la nouvelle bibliothèque est beaucoup plus réduite que celle-ci. Un problème qui surgit avant l’heure et devient plus accru. Nous aimerions garder cet espace et partager les adhérents. C’est la meilleure façon et ce sera plus rentable aussi !», nous avancent des étudiants et lycéens trouvés en plein travail. Un autre suggère : «l’extension de cette salle de lecture en surélévation d’une partie de la toiture pourrait être la solution !». Un autre problème est relevé par les agents : «les infiltrations d’eau de pluie et le personnel est insuffisant : les agents disponibles n’arrivent pas à maîtriser les élèves qui dépassent les limites de la correction ! Que faire dans ces conditions ?». Les adhérents externes sont plus attirés par la littérature et l’histoire. «Le prêt ne dépasse pas une semaine qui pourrait être renouvelable à la demande de l’intéressé. Un autre problème est cité : «la bibliothèque n’est pas informatisée : tout se fait à la main». On enregistre la perte d’environ une vingtaine de chaises : «il arrive que des tables et des chaises sont prêtées lors des circonstances : fêtes, décès » La bibliothèque est aussi ouverte, mais rarement, à des familles qui organisent leurs fêtes à l’intérieur-même !» regrettent les employés. L’espace réservé pour les non-voyants est déserté faute de matériel en braille. Il est occupé par les enfants. 

Arous Touil

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