Le prix de l’huile d’olive ne baisse pas

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Quelle que soit la wilaya de son origine, l’huile d’olive, mise en vente dans la région de Ain El Hammam, garde son prix de vente de ces deux dernières années. Suivant les revendeurs, elle est affichée entre six cents et six cent cinquante dinars le litre. Mardi dernier, les marchands ambulants, venus de Tazmalt, dans la wilaya de Béjaïa, proposent l’huile de chez eux « de qualité satisfaisante », selon ceux qui l’ont goûtée, à six cents dinars le litre. Les paysans locaux qui ne cessent de vanter la qualité de leur produit  ne consentent à le céder à moins de soixante cinq mille centimes « qu’aux amis et proches », comme pour leur rendre service. Le même prix est affiché au pressoir de l’Oued El Djemââ qui n’a pas encore fermé ses portes mais ne tardera pas à le faire vu que les stocks d’olives, entassés devant la porte d’entrée, s’amenuisent rapidement. En dehors du marché hebdomadaire, de nombreux commerçants, faisant dans l’alimentation générale, présentent bien en évidence  des bidons de cinq litres. L’un d’eux, ayant pignon sur rue, au centre de Michelet nous propose sa marchandise : « Vous avez le choix entre l’huile de cette année à six cents dinars et celle de l’an dernier, de bonne qualité aussi, à cinq cents dinars. » Au goût, un connaisseur de passage qui sent l’arnaque dans les deux produits, nous fait clin d’œil. En aparté il nous confie que dans l’un, on détecte un arrière goût caractéristique de  l’huile de table, dans l’autre, l’acidité nous renseigne sur « l’âge avancé » du produit, devenu immangeable. Ainsi, même dans une région réputée comme productrice d’huile d’olive, on ne peut faire confiance à son instinct. Connaissant tous les subterfuges, les consommateurs préfèrent s’approvisionner chez des connaissances. Chacun a ses fournisseurs habituels dans les villages. Ce sont en général de petits agriculteurs qui possèdent des olivaies pour leur consommation familiale, et, qui, par besoin, mettent en vente le surplus qu’ils cèdent, eux aussi, aux amis. Cependant, quel qu’en soit le prix, les habitants de la région ne peuvent se passer de l’huile du terroir,  incontournable dans la majeure partie des plats traditionnels. Les ménages, grands consommateurs de couscous, en utilisent de grandes quantités.

A.O.T. 

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