L'enfant terrible d'Ath Mendès tire sa révérence

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C’est au petit matin d’avant-hier vendredi que la nouvelle de la disparition de l’adjudant en retraite, Hamzaoui Asmane, a commencé à circuler dans l’aârch d’Ath Mendès sur les hauteurs de Boghni. En effet, après vingt-huit jours d’hospitalisation, ce militaire exemplaire a rendu l’âme à l’hôpital de Boghni après avoir lutté contre une longue maladie. Hamzaoui Asmane, issu d’une famille révolutionnaire, a rejoint les rangs de l’ANP au lendemain de l’indépendance. C’est en 1966, à l’âge de vingt quatre ans qu’il porta l’uniforme de l’armée algérienne. Suite à son dévouement pour ce corps, il a été choisi pour faire partie des soldats d’élite qui devaient aller combattre aux côtés des Egyptiens lorsque Israël leur déclara encore une deuxième fois la guerre juste après celle dite des  » six jours » qui avait opposé l’état sioniste aux Palestiniens, aux Syriens et aux Egyptiens. Il passa alors deux ans au front des combats de 1968 jusqu’à 1970. Durant ces deux années, il eut une grande expérience. Il reviendra ensuite en Algérie où il poursuivra sa formation à l’école militaire interarmes de Cherchell et bien sûr il participera à de nombreuses manoeuvres militaires d’autant plus que c’était une période où l’armée commençait à s’équiper en armement. Asmane continuera cette mission dans les rangs de l’ANP menant une lutte implacable aux groupes terroristes jusqu’en 1997. Il choisira alors de prendre sa retraite, à l’âge de 57 ans et après 33 ans de loyaux services pour la nation. Cet enfant terrible, comme il est nommé à Ath Mendès, avait des occasions de gravir des échelons de la hiérarchie militaire, mais il décida de la quitter au grade d’adjudant.  » C’était quelqu’un qui aimait ce corps. Il ne refusait aucune mission. Pourtant, il pouvait aller loin, mais il refusa toujours ce genre de propositions », nous confiera un proche à lui, cadre supérieur de l’armée. En plus des autres membres de la famille Hamzaoui tombés au champ d’honneur durant la guerre de libération nationale, un autre officier a été victime d’un acte terroriste en 1995 dans le massif forestier de Boumahni. Cet adjudant de 66 ans laisse derrière lui une veuve et sept enfants (quatre garçons et trois filles), mais aussi des principes d’un homme au service de son pays. Il a été inhumé hier, à Iâskiène (Ath Mendès) en présence d’une foule nombreuse, des autorités locales et militaires. Ainsi, s’en va cet autre exemple de défense de la patrie et de la république.

Amar Ouramdane

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