Les diplômés en sciences infirmières dans l’expectative

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Les premiers diplômés de la filière des sciences infirmières de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa ne savent plus à quel saint se vouer.

Alors que le ministère de la Santé confirme, dans une correspondance adressée en novembre 2014 à celui de l’Enseignement supérieur, que ses structures peuvent assurer leur recrutement, ces derniers se voient confrontés à l’indisponibilité de postes budgétaires et au refus des Directions de la santé des wilayas d’autoriser les structures privées à le faire. C’est du moins ce que tiendront à dénoncer quelques étudiants de cette filière qui se sont déplacés à notre bureau. Depuis la création de cette filière en 2011, les étudiants en sciences infirmières ne cessent de rencontrer des embûches. Au début de l’année 2013, ils ont observé une grève pour réclamer l’ouverture d’autres spécialités au niveau de leur branche, la reconnaissance de leur diplôme et l’amélioration de leurs conditions d’études. Des marches de protestation ont été en outre, organisées par ces derniers pour revendiquer la reconnaissance de leurs diplômes et le droit d’accès au master au même titre que les autres étudiants du système LMD. Au mois d’octobre passé ils sont revenus à la charge en observant une autre grève pour dénoncer l’arbitraire qui caractérise leur filière depuis son introduction à l’université. Par ailleurs, ils demandent des explications sur le gel, depuis la présente année universitaire, de cette filière et s’interrogent sur le fait que cette branche ne jouit pas encore d’un statut bien défini, ce qui obscurcit les horizons au demi-millier d’étudiants qui s’y sont inscrits. Un comité d’étudiants de la filière a été créé et a entamé des démarches auprès des ministères de l’Enseignement et de la Santé. Au niveau de l’enseignement, ils ont été rassurés que leur diplôme sera reconnu au même niveau que celui de la santé il y a eu un même son de cloche. Le diplôme sera reconnu et leur recrutement se fera à partir du mois de janvier de l’année en cours. Depuis, c’est le black out. Pourtant, après l’obtention de leur diplôme en septembre 2014 et plus de 2 160 heures de stages pratiques, les nouveaux infirmiers, issus de l’université n’aspirent qu’à un poste de travail. Vont-ils être obligés de repasser leur baccalauréat pour suivre une autre formation afin de trouver du travail ? Il est utile de rappeler, qu’au niveau national, seules les universités de Béjaïa et de Mostaganem ont introduit, depuis trois ans, la filière des sciences universitaires dans le nouveau système LMD. 

 A. Gana    

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