Le gaz de ville se fait désirer

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La rencontre ayant eu lieu au siège de l’APC de Souk El Tenine dans la daïra de Maatkas pendant la matinée de samedi dernier, n’a finalement concerné que les représentants des comités de villages de Souk El Tenine, puisque ceux de la commune de Maatkas n’ont pas répondu à l’invitation. En présence donc du maire et de son adjoint, les représentants des villageois de Souk El Tenine ont abordé le sujet du raccordement au réseau du gaz et des problèmes qui empêchent sa mise en service. Une réunion tenue à huis clos où la presse locale a été interdite d’accès. C’est comprendre que le droit du citoyen à l’information n’a pas été respecté. Bref là n’est pas notre sujet du jour. Pour revenir à cette réunion où vraisemblablement, l’objectif était de trouver une solution pour mettre en service le réseau qui est finalisé au niveau des chefs-lieux et de nombreux villages de toute la daïra. Un participant à cette rencontre que nous avons questionné à ce sujet trouvera : «C’est du déjà vu, plusieurs réunion de ce genre ont été tenues depuis 2011, mais n’ont pas abouti à la levée de l’opposition des villageois de Ait Izid et d’Agouni Bouffal. Nous avons tout de même décidé de nous rendre à la Sonelgaz pour les appeler à inciter l’entreprise en charge de la réalisation du réseau au niveau des villages qui s’y opposent au passage de la conduite principale, d’accélérer la cadence des travaux pour permettre la mise en service du réseau qui perdure depuis plus de 4 ans». Rappelons que depuis 2011, plusieurs réunions au niveau de la daïra et en présence des responsables de la Sonelgaz et des services de la DMI ont été tenues dans l’espoir de débloquer la situation, en vain. Le Wali de Tizi Ouzou a même effectué au moins deux visites au niveau des villages opposants mais, rien n’est fait. Les villageois exigeaient avant de lever l’opposition de les faire bénéficier de cette importante commodité avant de songer au passage de la conduite principale sur leur terre. Une revendication en somme légitime et qui a été reconnue comme telle par tout le monde. Au départ soit en 2007, lors de l’élaboration des études, il était prévu que la conduite principale qui alimenterait la daïra de Maatkas, passerait par la commune de Tirmitine, du coup les villages d’Ait Izid et d’Agouni Bouffal qui se situent plus au sud ont été omis. Lors du changement du tracé qui devait traverser les dits villages, les habitants se sont aperçus que leurs villages n’étaient simplement pas inscrits pour être alimentés en gaz naturel. Il leur était donc impossible de tolérer le passage du gazoduc sur leur territoire. Ils ont dans un premier temps demandé de bénéficier de ce projet pour accepter le passage de la conduite sur leur terre. Des démarches ont été accomplies par l’exécutif sortant, une manière de rectifier le tir, et les deux villages en question ont été inscrits. Les travaux ont été lancés mais leurs cadences étaient lentes, du coup les villageois ont exigé une mise en service collective. Un membre du comité de village d’Agouni Bouffal dira : «On nous a méprisés dès le départ, maintenant nous ne tolérerons aucune mise en service tant que la flamme bleue n’est pas allumée chez nous. Nous exigeons du gaz pour tous. Nous sommes tous des citoyens et avons les mêmes droits et les mêmes devoirs». Un autre habitant du même village tonnera : «Au lieu de venir nous demander de lever l’opposition pourquoi est-ce que les responsables concernés n’invitent-ils pas l’entreprise à aller plus vite ? En 4 ans, l’entreprise aurait pu achever le réseau depuis fort longtemps. Nous ne voulons rien d’autre que de voir ce réseau mis en service mais à condition qu’il le soit partout, nous n’avons confiance en personne. Nous ne voulons plus revivre le cauchemar du raccordement au réseau de l’électricité». Rappelons tout de même que le réseau finalisé depuis 2011, risque d’être endommagé d’autant plus que plusieurs entreprises sont sur le terrain pour réaliser d’autres travaux souterrain. Il sera difficile de retrouver les fuites. Sonelgaz risque de dépenser plus qu’il n’est prévu. Autant pousser l’entreprise en charge de la réalisation du réseau au niveau des deux villages sus cités afin d’accélérer la cadence des travaux et par là permettre la mise en service. Une mission que devraient prendre à bras le corps les responsables concernés et les élus du peuple.

Hocine T

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