Vol de bétail à Igherbienne

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Le village d’Ighrebienne sis commune de Timizart daïra d’Ouaguenoun s’est réveillé la journée du samedi avec des pointes de colères, d’étonnements et d’indignations suite au vol de pas moins d’une dizaine de têtes entre chèvres et moutons perpétré par des inconnus dans la nuit à l’encontre de l’éleveur O. Hamid. D’aucuns se demandent en effet comment cela fut possible puisque l’étable de l’éleveur se trouve entourée de maisons et se trouve située en plein cœur du village ? C’est ce qui fait dire à certains que cette forfaiture ne peut être commise que par des personnes connaissant bien les lieux et qui ont prémédité leur coup bien longtemps de cela. Mais au delà de ces interrogations somme toute légitimes, la grande question que soulèvent les citoyens est le cas de la sécurité au niveau de la région. Le gros des villages est situé dans des zones éloignées des axes routiers et du chef-lieu de la commune et proche des grands forêts des Ait Djennad ce qui les rend bien exposés aux convoitises des malfaiteurs. «Cela est d’autant plus vrai, surtout, si l’on sait que la commune ne dispose ni de brigades de gendarmerie ni d’unité de la police urbaine. En fait, la commune entière dépend pour sa sécurité de la brigade de gendarmerie de la commune de Fréha.», nous dira à ce propos un citoyen de la région. Ce n’est pas la première fois que cette situation est dénoncée par les habitants de la région. Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que pareils méfaits sont commis au niveau de la commune de Timizart. C’est ce qui fera dire à un autre citoyen : «Avec les moyens modernes dont peut disposer facilement la commune, on peut juguler ces vols et autres agressions, il suffit pour cela de doter les villages, surtout ceux exposés, de caméras de surveillance. Nous sommes sûrs que leur présence dissuadera plus d’un avant d’agir». Reste aussi la passivité de nos éleveurs à endiguer ce phénomène. Un vétérinaire qui connaît les lieux nous dira : «Les étables sont généralement d’anciennes bicoques qui ne payent pas de mines et faciles à pénétrer. Je crois qu’il est temps pour nos éleveurs de donner plus d’importance à leurs locaux en les dotant de moyens modernes et surtout de sonnettes d’alarmes. Mais plus que tout, il s’agit dorénavant d’assurer le cheptel contre le vol. En principe tel devrait être le premier réflexe de tout éleveur sérieux pour prévoir des cas fâcheux comme celui qui vient de se produire à Igherbienne.» Faut-il souligner que le chômage endémique, l’oisiveté l’absence de repères et surtout de perspectives poussent certains jeunes livrés à eux-mêmes à la dérive, donc à perpétuer des vols et des agressions ? «C’est pour cela, comme nous le dira une autre personne, que l’axe de la lutte contre ces vols choquants et répétitifs réside dans la résorption de ce chômage chronique. Mais aussi dans l’encadrement des jeunes en leur assurant une formation à même de permettre leur insertion dans la vie active. Comme il faudra penser aussi à meubler leurs journées de repos par des activités tant culturelles que sportives. Mais c’est là où réside l’équation à résoudre pour bon nombre de nos communes», conclura-t-il avec une mine désabusée.

A.S. Amazigh

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