Le wali répond au maire de Tinebdar

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Dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa qualifie les déclarations, samedi dernier, du maire de Tinebdar d’« erronées ».  L’édile de Tinebdar avait accusé le chef de l’exécutif de wilaya d’être derrière le blocage des projets de réalisation d’un centre d’enfouissement technique et de 80 logements sociaux sur le territoire de sa municipalité. Contestant la version du maire, l’attachée de presse du wali précise : « Au sujet du CET, un choix de terrain pour son implantation a été effectué le 04 mars 2008, en présence des services techniques de la wilaya, des autorités de daïra, des services techniques de la commune et de la société civile représentée par l’association religieuse Sidi-Moussa. L’enquête foncière lancée par le président de l’assemblée populaire communale de Tinebdar, du 01/12/2008 au 31/12/2008, a révélé que le terrain est de nature MELK. Durant l’enquête, aucune réclamation ou présentation de titre de propriété n’a été enregistrée. Sur ce,  les services des domaines ont considéré que, le terrain est de nature MELK non contesté. Par la suite le CET a fait l’objet d’une étude de danger, d’une étude d’impact sur l’environnement ainsi que d’une autre enquête publique, qui s’est étalée du 19/02/2012 au 19/03/2012, durant laquelle douze (12) oppositions de citoyens non fondées ont été portées sur le registre. Ces opposants ne revendiquent pas le terrain mais s’opposent à la réalisation du centre d’enfouissement technique sur le site choisi ».

Mettant  en relief  l’importance que revêt la concrétisation de ce centre pour la protection de l’environnement et la maitrise de la gestion des déchets ménagers et assimilés ainsi que les opportunités d’emploi qu’il peut générer à la population locale, la même source précise que le commissaire enquêteur a donné un avis favorable pour la réalisation du CET. « Après inscription du projet en étude et en réalisation, respectivement le 21/02/2010 et le 09/03/2011, l’entreprise ETRHPE-Alger a été retenue pour réaliser le projet dont l’ordre de service (ODS) de démarrage des travaux a été notifié à l’entreprise le 15/09/2013. Après le lancement du chantier, un groupe de citoyens s’est présenté le 10/11/2013 sur le site et a empêché l’entreprise de réalisation de continuer les travaux en menaçant d’incendier les engins. Les  services de la direction de l’environnement étaient seuls sur les lieux; les responsables de l’APC n’ont pas daigné se présenter. Un citoyen présent a revendiqué une partie du terrain réservé au projet, d’une superficie d’un peu plus de 03 ha. Pour débloquer la situation, des réunions ont été tenues au siège de la daïra et une conférence de sensibilisation a été organisée, le 22/03/2014, au siège de l’APC », explique-t-on encore.

En ce qui concerne le projet de réalisation de 80 logements sociaux, la cellule de communication de la wilaya rappelle dans son document que « Le wali a lui-même procédé au lancement des travaux et à la pose de la première pierre, seulement le terrain choisi par l’APC fait partie du patrimoine immobilier de la zaouïa de Sidi Moussa (bien Habous). Le comité religieux de cette zaouïa a protesté et s’est opposé à son implantation », ajoutant qu’une action en justice a été entamée par les services de l’APC. « Le  wali ne peut en aucun cas intervenir, en attendant la décision de la justice en faveur soit de la zaouïa, soit de l’OPGI qui est maître de l’ouvrage », fait-on remarquer, en promettant qu’au cas où la commune dégage un terrain qui ne souffre d’aucun litige ni opposition, ce programme ou un autre pourra immédiatement être lancé au profit de la population de Tinebdar.

F.A.B.

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