La route de l’habitat impraticable

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Pour entrer à Tizi-Ouzou ou en sortir, par la route dite de l’habitat, les automobilistes doivent, auparavant, subir de nombreux désagréments qu’on croyait l’apanage des seules routes de montagnes. Quel que soit le chemin que vous empruntiez, vous êtes contraint de mettre à l’épreuve votre vigilance et votre vision pour éviter de chuter dans une des ces centaines de crevasses qui parsèment la chaussée. A quelques centaines de mètres du centre de la capitale du Djurdjura, le boulevard Krim Belkacem ainsi que son prolongement vers le barrage fixe de Taberkoukt, en passant par la gare multimodale de Béni Douala, n’échappent pas à la règle. Les nids-de-poule et les saignées creusées pour des besoins d’adduction d’eau ou autres, mettent à mal la mécanique et le moral des conducteurs réduits à rouler au pas de tortue, sur plusieurs  kilomètres. Ce sont, chaque jour, d’interminables bouchons qui se forment à l’aller comme au retour. Les usagers, devant travailler de bonne heure, doivent se présenter sur les lieux, avant sept heures trente du matin pour arriver à l’heure au travail. « Au-delà c’est le retard assuré suivi des remontrances du chef de service », note un employé d’un organisme étatique. Des étudiants, devant se rendre à Akbil, tard le soir, nous signalent que « suite au retard enregistré par le bus assurant la liaison entre la ville et la gare, le week-end dernier, j’ai  raté le dernier fourgon pour rentrer chez moi. J’aurais dû alors rebrousser chemin ». Il ne doit pas être le seul. « Il n’y a plus de routes. Tout le réseau de la wilaya doit être revu. En ne voyant que l’asphalte, nous oublions que la largeur de la chaussée est restée telle qu’héritée de la colonisation », clame un chauffeur de taxi de Ain El Hammam qui parle en connaissance de cause et qui ajoute : « Je les ai toutes faites ces routes,  et il n’y en a aucune de vraiment carrossable sur plus de cinq kilomètres, particulièrement les routes du Sud de Tizi Ouzou». Tout le réseau routier de la wilaya est endommagé. Les ridicules rafistolages sporadiques effectués, chaque été ne donnent que de piètres résultats. Avec le nombre de véhicules, de tous gabarits, qui circulent sur nos routes, les responsables concernés devraient penser à l’élargissement des voies et à leur bitumage total, selon les normes requises.                              

 A.O.T.

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