Etant une commune à vocation agricole d’une part, et d’autre part, eu égard qu’elle est traversée par une grande rivière où souvent sont rejetées non seulement des eaux usées et des détritus de tous genres, les responsables craignent des maladies telle la leishmaniose et d’autres pathologies d’ordre viral. C’est dans cet ordre d’idées qu’une enveloppe est consacrée à la lutte contre les zoonoses. » Nous venons de lancer les consultations. Car, il ne faut pas attendre l’arrivée des grandes chaleurs. Les démarches sont lentes. Donc, il faut prendre les devants à l’avance », nous confiera une source proche de l’APC. Effectivement, une annonce est affichée sur le tableau afin d’inviter les entreprises de désinfection concernées à fournir leurs dossiers afin de postuler à ces opérations. Au total, nous en avons retenu quatre. Pour la première, elle concerne la lutte anti-larvaire. Ensuite, notre source nous dira qu’il s’agit de la démoustication. » Enfin, celle-ci est destinée pour tous les villages surtout ceux situés au chef-lieu et dans endroits humides. Elle est prévue pour la saison estivale », poursuivra le même interlocuteur. Celle pour laquelle l’importance est aussi accordée est l’abattage des chats et chiens errants. » Ces deux bêtes véhiculent beaucoup de maladies car elles sont les vecteurs de transmission de tous les virus. Elle est devenue routinière d’autant plus que la prolifération de ces canidés est connue de tout le monde. Chaque année, on organise au moins quatre opérations d’abattage », nous signalera la même source. En dernier lieu, c’est la dératisation. » En plus des sous-sols des immeubles du chef-lieu, sont concernés aussi les écoles primaires et les édifices publics », précisera la même personne. Pour en savoir plus sur le déroulement de ces quatre opérations, nous nous sommes rapprochés du maire. » Ce sont des opérations routinières, mais elles sont très importantes par rapport à la santé publique. Ces zoonoses ne doivent pas être négligées sinon leurs conséquences seront non seulement fâcheuses, mais aussi coûteuses à l’Etat. Un cas de leishmaniose reviendra à plus de deux cent mille dinars quand il s’agit de la cutanée, et presque le triple quand c’est un cas de leishmaniose viscérale. Il vaut mieux prévenir que guérir », nous répondra le maire.
Amar Ouramdane
