La cité des 60 logements inondée par les eaux usées

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La cité des 60 logements sociaux, située en bordure du boulevard principal sur la partie Nord, mitoyenne du CFPA et du centre culturel Matoub Lounes, renoue avec les inondations des eaux usées, et ce, à cause d’une avarie survenue sur le réseau d’assainissement.

Les appartements des pauvres résidents de cette cité sont de nouveau enveloppés dans d’insupportables odeurs que dégage le liquide noirâtre nauséabond dans lequel ils pataugeant pour rentrer ou sortir de chez eux. L’avarie est survenue juste devant l’entrée principale d’un bloc. Cette lamentable situation, qui a fait couler beaucoup de salive et dénoncée à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes, dure depuis presque une année. Aussi bien l’APC que l’OPGI se rejettent la balle et n’arrivent pas à coordonner leurs efforts pour venir à bout de cette minable contrainte due à la vétusté de l’ouvrage et le bâclage des travaux lors des nombreuses interventions de ces institutions. Devant cet état de fait, l’APC a fini par inscrire une opération de rénovation de l’ouvrage et l’aménagement de l’espace vert au profit de cette cité. Opération qui a été retenue et approuvée lors de la dernière délibération de l’APC au mois de décembre dernier ; mais, malheureusement, il fallait compter sans la lourdeur des traitements des dossiers et la bureaucratie qui ne tiennent pas compte du facteur temps, ni du caractère urgent de cette opération. L’élu chargé du suivi de cette opération inscrite comme point noir, donc prioritaire, originaire de cette localité de surcroît, nous apprendra, au début de cette semaine, que les contrats passés avec les opérateurs chargés de ce projet sont toujours au niveau du contrôle financier, en attente d’approbation. Ce dernier répond à notre question de savoir pourquoi tout ce retard pour ficeler ce dossier urgent par un haussement d’épaule, en signe d’impuissance. L’équipe de l’ONA, qui s’est déplacée sur les lieux pour pallier au plus urgent en dégageant les tuyaux en PVC obstrués, à l’origine d’un refoulement du liquide puant vers un regard à l’entrée principale d’un bloc, a eu toutes les peines du monde à repérer l’avarie, sachant qu’une première opération de changement des buses usées par des longueurs de PVC a été conjointement menée par l’APC et l’OPGI. Malheureusement, le travail bâclé n’a pas tardé à démontrer ses limites. Pour preuve, la cité est de nouveau copieusement aspergée de liquide nauséabond et d’intenables puanteurs. Pis encore, lors des changements des matériaux opérés durant l’été passé l’on n’a pas encore procédé à la remise en l’état des lieux ; l’espace vert entre les quatre blocs résidentiels étant complètement défoncé ressemble à un champ de bataille après que les longues tranchées ne soient comblées avec de la vulgaire terre qui, après tassements suite aux dernières pluies, ressemble à des cratères. Ces derniers sont un véritable danger pour les enfants et les personnes âgées. Qui en serait responsable en cas d’accidents en ces lieux ?

Soualah Oulaid

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