Chaque jour, dès la sortie des classes, ils « jaillissent » en petites foules dans la rue, très animée en circulation automobile notamment. Eux, ce sont les élèves de l’école primaire « Les frères Mazari », située au quartier « Village nord », à la périphérie de la ville de Tazmalt (85 kms au Sud-ouest de Béjaïa). Ces élèves du primaire empruntent la chaussée pour rejoindre leurs domiciles respectifs. Cependant, le problème dans tout cela réside dans le fait que ces bambins, pleins d’entrain et de vivacité se bousculent et courent dans tous les sens en traversant les différents chemins qui s’entrecroisent et qui connaissent une circulation automobile dense, cela avec tous les risques qui planent sur leurs vies. En effet, ces élèves risquent d’être percutés par les véhicules, d’autant plus que la plupart des conducteurs roulent à pleine vitesse! Toutefois, ces risques avoisinent le zéro pour les enfants accompagnés de leurs parents ou tuteurs. En effet, ces élèves chanceux sont « cueillis » par leurs accompagnateurs dès qu’ils franchissent le portail, pour être accompagnés avec sûreté jusqu’à la maison. En revanche, ce sont les élèves qui ne sont pas accompagnés qui donnent des sueurs froides. En effet, ceux-ci, aussitôt sortis de l’école, se chamaillent ou gambadent en prenant du temps pour arriver chez eux. Notre pensée va vers ces élèves qui habitent un peu plus loin, comme ceux qui résident au quartier « Tiouririne », à environ deux kms de cette école. Comme nous l’avons remarqué beaucoup d’entre eux longent la route qui mène vers ce quartier, en risquant à tout moment d’être fauchés par les voitures qui passent à vive allure. Seuls devant tous les dangers, ces bambins sont une proie facile aux enlèvements et aux agressions que peuvent perpétrer des individus malveillants. En ces temps où la criminalité et les actes antisociaux explosent littéralement, n’est-il pas plus judicieux aux parents de surveiller de plus près leurs enfants pour les protéger contre ce monde imprévisible en anticipant sur les mauvaises surprises? « C’est vrai que les petits enfants doivent être accompagnés par leurs parents ou leurs tuteurs pour les protéger contre d’éventuels agressions ou accidents! Mais, malheureusement, il y a beaucoup de parents, notamment des pères de familles, qui ne peuvent pas attendre leurs enfants devant le portail de leur école, car ils travaillent! C’est un vrai problème au demeurant », dit un père de famille interrogé à ce sujet.
Syphax Y.