18 février prochainprendra fin l’ultimatum fixé par le Wali et l’association des commerçants de la ville d’Azeffoun.
Les services concernés par les projets de l’amélioration urbaine dans cette ville balnéaire ont jusqu’à cette date pour terminer tous les chantiers rentrant dans le cadre cette opération, faute de quoi, des sanctions seront prises à leur encontre. Indéniablement la ville d’Azeffoun recèle des potentialités non négligeables que ce soit sur le plan économique, touristique ou culturel. Sur le plan économique, ses atouts résident avant tout dans sa situation géographique exceptionnelle d’une part. En effet, la ville se trouve sur la route nationale 24 qui la relie à la fois à l’autre ville balnéaire Tigzirt et la non moins coquette ville de Bejaïa. C’est dire l’importance que cette position médiane- entre deux villes à vocation touristique- signifie comme avantages et ressources pour un véritable essor économique. D’autre part, la présence du port est assurément une grande opportunité à même d’ouvrir des horizons insoupçonnables pour le développement de la ville et partant pour toute la région tant sur le volet commercial, pèche, loisirs et détentes. Sur le plan touristique, la ville peut se vanter d’avoir plusieurs plages courtisées par des milliers d’estivants qui favorisent le commerce local et qui assurent des rentrées à la commune non négligeables. S’ajoute à cela la présence d’hôtels de grand standing le long du front de mer qui à eux seuls attirent des centaines de visiteurs tout le long de l’année. Par ailleurs la ville d’Azeffoun recèle des sites historiques comme l’antique Rusazus qui ne demande qu’a être mise en évidence et en valeur afin d’apporter un plus à l’attraction qu’exerce la région sur les touristes. Tout cela sans oublier les flancs naturels qui sont une pure merveille de la nature dont est dotée la région d’Azeffoun à l’image des sites de Sidi Khelifa, Ait Chafaa. La ville d’Azeffoun est aussi connue pour ses nombreux artistes qui ont contribué à sa légende à l’image du grand Tahar Djaout, Mohamed Iftissen, Mohamed et Said Hilmi, Boudjema El Ankis, Mohamed Fellag, Mohand Iguerbouchène, Hadj El Anka, Mohamed Allaoua, Mhamed Issiakhem, Hnifa pour ne citer que ceux-là. Mais alors pourquoi une fois sur place, tout visiteur qui arrive déchante ? C’est que la ville est mal gérée et peine à trouver ses marques. Une sensation de malaise et de laisser aller nous étreint une fois sur les lieux. Cette situation ubuesque à fait réagir la dynamique association des commerçants d’Azeffoun soutenue par la population locale pour exiger l’amélioration du cadre de vie et la réhabilitation de la ville afin qu’elle soit au diapason de sa légende et de sa renommée. C’est ainsi que une action fut menée lors du mois de décembre sous forme de grève générale mais aussi d’un rassemblement devant le siège de l’APC et la fermeture de la daïra afin d’exiger l’amélioration du cadre de vie des résidants de la ville et l’amélioration des conditions de travail de ces commerçants. Cela a débouché sur une réunion qui s’est tenue au niveau du cabinet de Monsieur le wali de Tizi-Ouzou qui s’est soldée par un ultimatum lancé aux entrepreneurs des différents secteurs d’achever leurs travaux d’aménagement de la ville au plus tard ce 18 février 2015, sinon des sanctions seront prises à leur encontre. A une semaine de cette date butoir et toujours selon notre informateur les travaux touchants le réseau AEP est toujours défectueux, l’aménagement des routes et ruelles et trottoirs de la ville tardent à voir leur finition. « En fait, nous dira-t-il, nous marchons dans la boue et ce dans l’indifférence la plus totale des autorités locales qui se contentent de gérer le quotidien et les PCD. D’ailleurs ce sont les membres de l’association des commerçants aidés en cela par des citoyens qui contrôlent les avancées des travaux ». Par ailleurs l’alimentation en gaz de ville tarde à voir son parachèvement livrant ainsi les citoyens de la région à subir le calvaire du manque de gaz butane distribué aléatoirement par l’unique station d’essence étatique de la région. Toujours selon notre informateur, la ville d’Azeffoun manque cruellement d’infrastructures, mise à part l’auberge de jeune de 60 lits, ce chef-lieu de la commune ne possède pratiquement pas de salle pour les activités culturelles, l’unique salle de cinéma de la ville étant vétuste. « Tout cela laisse imaginer le désarroi de la population et surtout l’ennui que subit la jeunesse qui attend avec impatience que se réalise le projet de la fibre optique maintes fois annoncé et pas encore entamé. Pourtant un certain temps, on parlait aussi d’un théâtre de verdure et on espérait des stades matico ainsi que des aires de jeux en vain » nous fera savoir notre source. S’ajoutent à cela les fréquentes coupures d’électricité et quand par bonheur le courant est rétabli les habitants souffrent des chutes de tension, nous signale-t-on d’autre part. C’est dire l’urgence de donner à coup de fouet dans tous les secteurs pour sortir la ville de sa torpeur et enfin assurer un cadre de vie meilleur aux milliers d’habitants de toute cette commune. Les opérateurs sont avertis, et la date butoir approche. « Assurément, des sanctions vont tomber nous dira notre informateur qui ajoute que les membres de l’association des commerçants de la ville d’Azeffoun risquent encore une fois de paralyser la ville » car dans la ville, tout le monde à l’esprit rivé sur cette date du 18 février qui risque de faire mal à plus d’un.
A.S Amzigh
