Le mouvement associatif de la commune d’Akbou tire la sonnette d’alarme sur « la dilapidation du foncier » dans une collectivité où trouver une assiette de terrain pour l’implantation de projets d’utilité publique devient de plus en plus « difficile ».
Ainsi, la distribution des logements étant un sujet d’actualité à Akbou est mise en avant dans la déclaration rendue publique la semaine dernière par le mouvement associatif local. L’opération doit se faire, selon eux, dans « la transparence la plus totale ». C’est à travers une déclaration signée par 07 associations « ancrées » dans la région dont, entre autres, l’AEC, l’ONEC et Med Action que l’initiative qui se veut comme un ultime « avertissement » afin que les pouvoirs publics donnent un coup de pied dans la fourmilière. « Nous demandons aux pouvoirs publics de procéder à la récupération de tous les biens de l’Etat accaparés illégalement sur tout le territoire de la commune », peut-on lire dans le document dont une copie nous a été remise. Cette déclaration intervient, faut-il le rappeler, après l’annonce du parquet d’Akbou de l’ouverture d’une instruction judicaire sur « le bradage du foncier » dans la commune d’Akbou. Par ailleurs, les rédacteurs du document demandent également « la distribution des logements sociaux dans la transparence la plus totale et éviter le clientélisme et le favoritisme, en faisant participer les véritables représentants de la société civile lors de l’étude des dossiers tout en donnant la priorité aux citoyens qui n’ont pas une autre commune de rechange ». Sur ce sujet « chaud », une partie de la population « impatiente » attend la distribution des 500 logements sur une demande estimée, selon nos sources, à 5900 postulants. Ces logements sont implantés à Thiharkathine (ex-caserne) et à Bouzeraoual. Au final, le mouvement associatif « met en garde » les autorités locales quant à la situation grave que traverse la commune et dénonce les groupes d’intérêts qui profitent de cette situation pour accaparer des biens publics et les trafics malsains de cette minorité qui se permet de prendre en otage la commune. Des accusations graves surtout que la collectivité enregistre un défaut flagrant en matière du foncier communal. S’ajoute à cela la mauvaise gestion jugée, d’ailleurs, « cacophonique » du patrimoine de la commune. Sur ce registre, certains locataires de locaux commerciaux sont redevables à la commune de plusieurs mois.
Menad Chalal