Les agriculteurs dans le désarroi

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La situation dans laquelle se trouvent les agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou est très délicate ces derniers temps notamment avec la hausse des prix du fourrage,  d’ailleurs, ils ne savent plus à quelle autorité se plaindre alors que leur situation s’est dégradée déjà suite à l’épizootie de la fièvre aphteuse qui avait causé d’énorme pertes de cheptel bovin et les mauvaises conditions climatiques de ces deux derniers mois pour confronter enfin à la mercuriale des prix des aliments. En effet, ces agriculteurs vraiment inquiets de leur devenir, réclament par ailleurs une intervention de l’Etat qui va, sans doute, les conforter et exercer  leur métier dans les meilleures conditions possibles. Contacté pas nos soins,  M Amias Mouloud, président de l’interprofessionnel de lait de la wilaya de Tizi-Ouzou que dans cette conjoncture l’agriculteur ne peut plus faire face à cette flambée des prix du fourrage », a-t-il souligné. M Amias avance, néanmoins,  une hausse vertigineuse des prix : le  foin frôle les 1 400 Da la botte, la vesce se vend à 1500 Da la botte et la paille, quant à elle aussi, est cédée à 1000 Da la botte contrairement à l’année écoulée où ces aliments se vendaient respectivement durant la même période entre 400 et 600 Da la botte. C’est dire que le prix a doublé pour ne pas dire triplé. Par ailleurs, notre interlocuteur  incombe cette hausse des prix à une myriade de raisons liées, notamment cette épidémie de la fièvre aphteuse qui avait secoué la wilaya de Tizi-Ouzou durant plusieurs semaines ainsi que la sécheresse qui a sévi dans la région. La première raison, rappellera-t-il, que pendant cette période cruciale pour l’élevage dans la wilaya « les marchés ont été fermés durant toute cette période donc les éleveurs ont du laisser leurs bestiaux chez eux. C’est dire que toute les réserves et les stocks en matière de nourriture ont été consommé donc la demande a par la suite augmenté ». Pour la deuxième raison, il va sans dire que cela a engendré des conséquences négatives « notre pays a connu une sécheresse durant toute la période de l’automne, les averses sont arrivées au mois de décembre » fait-il savoir avant d’enchaîner « depuis deux mois, les intempéries ont empêché les agriculteurs d’accéder aux pâturages, un problème de plus… » Tous ces  problèmes, dira-t-il, font que la demande sur le fourrage s’est accentuée.  En outre, M Amias Mouloud nous fera savoir que la majorité des agriculteurs ne peuvent plus résister face à cette situation qu’il qualifie de  catastrophique : « le prix d’un litre de lait nous revient à 100 Da avant cette hausse, et l’Etat n’a rien fait jusque-là pour venir à notre aide alors que même les subventions qui devaient nous nous être versées ne nous sont pas parvenues depuis 6 mois déjà », a-t-il conclu.

 M.Z

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