Les enseignants de l’univérsité Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO) tiendront une assemblée générale d’évaluation, aujourd’hui, la première depuis le début de la grève ouverte enclenchée mercredi dernier à l’appel du conseil national des enseignants du supérieur (CNES). « Cette assemblée générale dont l’ordre du jour est la gestion de la grève ouverte décidera des suites à donner à notre mouvement de protestation » indiquera le coordinateur syndical du CNES M Samy Hassani Ould Ouali. Selon lui, le mouvement de grève illimitée a été fortement suivi dans toutes les facultés de l’UMMTO, «Tous les enseignants ont répondu à l’appel du syndicat du supérieur, mais c’est la faculté de droit et des sciences juridiques de Boukhalfa qui arrive en tête avec 99% du taux de suivi. » précisera-t-il. Cette grève ouverte fait suite à de nombreuses actions entreprises par les enseignants de l’UMMTO, « Nous avons organisé plusieurs sit-in dont celui de mardi et de mercredi dernier mais il y en a eu d’autres depuis le début de notre mouvement de protestation, une marche sur la wilaya a également était initiée » rappellera le coordinateur syndicale du CNES ajoutant que « l’assemblée générale d’aujourd’hui est une occasion de nous concerter et de faire une évaluation. Quant au sujet de l’arrêt ou de la continuité de la grève ouverte, il sera débattu et soumis au vote des enseignants », nous expliquera M Ould Ouali. Rappelons que les grévistes demandent la protection de la dignité de l’enseignant, ils rejettent purement et simplement les critères d’éligibilité au logement tels que consignés dans la déclaration sur l’honneur mise en ligne sur le site web de l’UMMTO ainsi que la grille d’évaluation pour l’éligibilité aux stages et congés scientifiques. Dans leur plate-forme de revendications, ils dénoncent aussi les dépassements et les outrages dont ont fait l’objet certains enseignants dans certains départements et facultés de l’UMMTO ainsi que l’entêtement de la tutelle à ignorer la nécessité d’une échelle d’équivalence entre les diplômes du système classique et du système LMD que les concours de recrutement imposent.
Karima Talis