Des habitants du village de Taourirt, village situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Bejaia, ont procédé hier matin à la fermeture du siège de l’APC dont ils relèvent, l’APC de Béni Djellil en l’occurrence. Cette action de protestation est motivée par le fait qu’ils se sentent, souligne leur représentant, marginalisés et trahis par les responsables de l’APC et de la daïra qui leur avaient fait des promesses, notamment en matière d’alimentation en eau potable et de routes qu’ils ne tiennent pas. Selon les déclarations du représentant des villageois, aucune part du PCD 2013/2014 n’est revenue à leur village malgré les promesses fermes, consignées dans un PV de réunion, données par les responsables de l’APC de la daïra. Cette année le montant du PCD (plan communal de développement) s’élève à 6 milliards 300 millions de centimes et, de cette somme, rien ne semble avoir été prévu pour améliorer les conditions de vie des villageois de Taourirt. Et pourtant, au mois d’aout dernier, les habitants du même village avaient, pour faire connaître les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent et attirer l’attention sur leur sort des responsables concernés, procédé une première fois à la fermeture du siège de la même APC. Ce jour-là précise le représentant des protestataires, les responsables de l’APC et la daïra leur avaient promis, PV de réunion à l’appui, que toutes leurs doléances seraient prises en considération lors du prochain PCD. Dans ces cas de fermetures d’APC ou de routes récurrents dans la wilaya, faudrait-il incriminer les protestataires pour avoir recouru à des actions extrêmes en causant préjudices à d’autres citoyens innocents qui ne sont pour rien ou les autorités concernées qui ne répondent pas aux attentes des habitants et à qui ils font des promesses qu’ils savent qu’ils ne tiendront pas.
B .Mouhoub
