Cette école primaire réalisée dans les années 80 manque de tout. D’ailleurs, dernièrement, il a fallu que le directeur et les enseignants passent à l’action en renvoyant carrément les élèves chez eux pour que les autorités locales et les responsables de l’éducation au niveau de Tizi-Gheniff aient commencé à bouger. De leur côté les inspecteurs de la circonscription pédagogique se sont déplacés sur les lieux et ont dressé un état des lieux. Pour rappel, cet établissement est dépourvu d’appareils de chauffage et d’un magasin pour les détergents et autres produits de nettoyage. » C’est une classe qui sert de bureau et de magasin. Sincèrement, les conditions de travail sont très pénibles. Il m’est impossible de rester beaucoup de temps dans ce lieu à cause des mauvaises odeurs émises par ces produits », nous a déclaré le directeur de cet établissement, M. Amar Hamtache. Alors que l’hiver n’est pas encore terminé et que des températures basses sont annoncées, les élèves grelottent encore de froid. Justement au sujet des revendications du personnel, cet interlocuteur nous apprendra que, finalement, six poêles à mazout usagés ont été ramenés d’une autre école et plus précisément de Tamdikt. » Les responsables de l’APC nous ont donné un rendez-vous pour avant-hier; mais comme l’installateur avait une urgence, l’opération a été différée pour hier. C’est une solution provisoire. Espérons qu’au moins ils vont nous dépanner le reste de la saison en attendant peut-être mieux pour l’année prochaine », nous confiera-t-il. Au sujet de l’achat d’appareils neufs, l’APC préfère attendre l’arrivée du gaz naturel pour acquérir des appareils fonctionnant avec ce dit combustible. Par rapport au sujet de la réalisation d’un magasin, on croit savoir qu’une fiche technique a été déjà établie par les services de l’APC. » Pour le moment, ils nous ont promis d’aménager un endroit sous la cage d’escalier pour y déposer ces produits. Je souhaite que cette promesse soit tenue car il y a va de la sécurité des enfants. Je ne peux mettre ce genre de produits dans un lieu non sécurisé la vie des enfants passe avant », conclura ce directeur. Notons dans cet ordre d’idées que pour le moment toutes les autres écoles sont seulement dotées en poêles à mazout. Passer au gaz de ville n’est pas encore au programme car même les établissements scolaires où le gaz naturel est arrivé depuis maintenant plus de deux ans à l’exemple d’Imaândène et de Tahachat, rien n’est encore fait.
La même revendication revient à chaque discussion avec les directeurs des écoles primaires. Il faudrait que la gestion de ces dernières soit mise entre les mains des directeurs tout comme les lycées et les collèges où les responsables prennent eux mêmes les décisions sans attendre que les maires agissent à leur place.
Amar Ouramdane