Énième coup de théâtre ou coup de bluff dans le dossier de la SARL d’El Waâd El Sadek.
Son propriétaire, M. Salah Moulay, qui, pour rappel, est sous le coup de cinq mandats d’amener, condamné plusieurs fois par la justice et toujours «porté disparu», vient de publier une liste de supposés créanciers qui seront, selon lui, bientôt remboursés. Cette liste, dont nous avons pu nous procurer une copie, comporte pas moins de cinquante (50) noms, accompagnés des biens qu’ils auraient vendus à M. Moulay sans toucher le moindre centime. L’emploi du conditionnel n’est pas fortuit, car cette liste pourrait, selon certaines sources crédibles, être un leurre, afin de faire patienter des centaines de créanciers. Dans ce document daté d’avant-hier, lundi, et portant le grief juridiquement caduc de la SARL, puisque cette dernière a été dissoute, il est mentionné que les personnes citées «vont être remboursées à partir de dimanche prochain». Cependant et fait plutôt étrange, cette liste inclue uniquement les personnes ayant cédé des biens de «moindre» valeur, comme une Cherry QQ, Maruti 800, une R19 et des petites fourgonnettes de transport, appelées communément «Capsules». Néanmoins, la prudence reste de mise, car ce n’est pas la première fois que M. Moulay et ses acolytes usent et abusent des effets d’annonces pour gagner toujours plus de temps et contenir la colère grandissante de ces «victimes». Le dernier «coup fourré» en date remonte à la fin du mois de janvier dernier, où les gendarmes ont procédé à l’interpellation de six personnes qui voulaient «embobiner» des créanciers désespérés, prêts à croire tout. D’après des sources proches de ce dossier, cette sortie de « l’homme qui valait 3 000 milliards de centimes (montant de ses dettes) » cacherait une stratégie bien étudiée. Laquelle ? Tenter de se refaire une santé financière en profitant de la crédulité et surtout de la cupidité de certains. Oui, ça existe encore. Car dans l’éventualité d’un hypothétique paiement, M. Moulay pourrait relancer son «deal» fait au mois de mai dernier puis rompu avec un important concessionnaire automobile. Ce dernier et d’après nos informations s’était engagé à réapprovisionner la SARL en véhicules neufs, mais sous réserve que le tiers des créances soit payé. En somme, M. Moulay et ses compères seraient en train de refaire le même coup qu’a leur début, à savoir travailler avec l’argent des autres, et cette liste restreinte ne serait qu’un appât. Affaire à suivre…
Ramdane B.

