La Dépêche de Kabylie: vous venez de réunir l’ensemble des représentants des associations de votre commune, pourquoi ?
Djamel Azzoug: Notre commune a besoin de toutes ses forces vives et il est de notre devoir de leur faire appel pour, qu’ensemble, nous travaillions main dans la main pour développer notre commune et améliorer le cadre de vie des habitants. En ce sens, j’ai tenu une réunion, qui a eu lieu le 10 février dernier dans la salle des conférences de la bibliothèque communale, avec l’ensemble des représentants des associations de la commune agissant dans les domaines sociaux, sportifs, culturels et autres. Une réunion qui a duré de 13h à 20h tellement l’objet est important du fait qu’il porte sur le développement de notre commune. Une prospection a été faite village par village, quartier par quartier, association par association. Le débat a porté sur la vision globale du développement en passant en revue l’ensemble des projets structurants tels que l’avancement du projet du lycée, les écoles primaires et les CEM et les chemins communaux.
Avez-vous des lenteurs ou des retards dans la réalisation des projets ?
Beaucoup de projets inscrits dans le cadre des PCD antérieurs sont en cours de réalisation. Je citerai les projets des maisons de jeunes répartis à travers la commune qui étancheront la soif des jeunes en matière de loisirs. Pour la maison de jeunes du chef-lieu, le taux d’avancement de ses travaux avoisine les 40% ; les travaux viennent de démarrer pour le foyer de jeunes du village Biziou, celui du village de Béni Djaâd sera livré incessamment du fait que les travaux sont au stade d’achèvement, celui d’Ighil N’tala sera inauguré à la fin de ce mois. Ces villages ruraux sortiront bientôt de l’enclavement avec la création de quatre antennes administratives qui seront réalisées dans l’optique de rapprocher l’administration des administrés. Les villages concernés sont : Biziou, Béni djaâd, Mézara et Ighil N’tala. Nous œuvrons aussi pour améliorer les conditions sanitaires des populations vivant en zones rurales. Quatre salles de soins inscrites en 2014, leurs projets sont en cours de réévaluation. Elles sont projetées au chef-lieu du côté Est, Ighzer Bourourou, Béni djaâd et Mézara.
Votre commune a bénéficié d’un projet d’alimentation en gaz naturel qui touchera une partie des villages, en êtes vous satisfait ?
Nuance ! La donne a changé du fait que nous venons de recevoir une notification de la Sonelgaz nous informant que le projet de la 3ème tranche est acquis et qu’il démarrera en mars. Il vient s’ajouter à ceux des 1ère et 2ème tranches. Comment ne pas être satisfait quant c’est l’ensemble des foyers de notre commune qui vont être alimentés incessamment en gaz naturel. Nous avons aussi le secteur de l’AEP qui a bénéficié d’un projet d’envergure. Il s’agit du projet de transfert de l’eau du barrage de Tichy Haft vers notre commune. Les travaux de la première tranche (conduite allant de Helouan, lieu de picage, vers le château d’eau de 1 500 M3 situé à Ighzer Netsghermine) sont achevés. Les indemnisations ont été prises en charge globalement et les arrêtés financiers ont été déjà réceptionnés par les propriétaires. Une étude globale d’un schéma directeur de distribution d’eau potable est prise en charge dans le cadre des PCD 2014. Sont concernés : le chef lieu, Ighil Netala, Tighermine, Benidjemhour, Tizi Lemnaâ et Beni Djaâd. La 2ème tranche du projet concerne le transfert de l’eau du château d’Ighzer netsgherline vers celui de Béni djaâd, d’une capacité de 1 500 m3 aussi. Une entreprise a été retenue. Ce 2ème château d’eau couvrira le reste des villages de notre commune ainsi que le transfert vers Bouhamza, une commune voisine. La 3ème tranche, dont l’entreprise a été déjà retenue et les travaux lancés, concerne la réhabilitation de la conduite de distribution à travers tout le chef-lieu, sur une distance de 30 kilomètres. Tous ces projets ont été débattus avec l’ensemble des représentants des associations lors d’un débat riche et fructueux. On a aussi passé en revue l’ensemble des projets soumis pas les représentants. On les a classés par priorité dans une liste qui sera soumise aujourd’hui (jeudi) aux membres de l’assemblée pour leur prise en charge dans le cadre des PCD 2015.
Revenant un peu à ce retard accusé par le projet du lycée ; qu’en est-il au juste ?
J’ai fait des mains et des pieds pour arracher un projet d’un lycée que d’aucun n’a cru qu’il se réalisera un jour dans notre commune. Confrontés à l’absence du foncier communal, nous avons pu récupérer le seul terrain communal que nous possédons au chef-lieu, dont l’occupant était une SARL privée qui a bénéficié d’un terrain de substitution. Le transfert de propriété des domaines vers la Direction de l’éducation de Béjaïa a été fait suivant l’arrêté portant le N° 032 du 11/02/2014 émanant du ministère des Finances. Tout est rentré dans l’ordre donc et l’entreprise a qui il a été confiée la réalisation du projet a démarré les travaux il y a environ une année, atteignant un taux de réalisation de 45%. Mais seulement, cette SARL qui a bénéficié d’un autre terrain de substitution suivant l’acte administratif N° 174/2014 publié revient pour accaparer les charpentes récupérées lors des démolitions des vieux édifices qui sont la propriété de la Direction de l’éducation. Nous souhaitons que les domaines et la DE réagissent pour préserver les biens de l’Etat en saisissant qui de droit.
Le mot de la fin ?
Je lance aussi un appel au wali de Béjaïa en l’informant que les travaux du projet de ce lycée connaissent, en ce moment, un ralentissement énorme dans la réalisation, et qu’il y a lieu qu’il intervienne auprès de la direction de l’équipement afin qu’elle renforce le chantier et démarre les autres blocs restant à réaliser, pour que le projet soit achevé avant la future rentrée scolaire, soit 2015/2016.
Interview réalisée par L. Beddar