«En ce moment, une imminente purge se met en place avec de fortes calomnies et mensonges à base de rumeurs contre deux à cinq éminents cadres dirigeants», avise-t-il à travers une déclaration rendue publique hier, soit quatre jours avant la tenue d’une session du Conseil national du RCD.
Selon lui, certains des cadres visés auraient remis de leur propre initiative leur démission du Secrétariat national du parti. Une attitude qui déplait au chef du parti «qui a toujours tenu à être celui qui nomme et qui dégomme».
Il explique que Saïd Sadi «panique contre la résistance désormais ouvertement exprimée par les cadres contre les pratiques autocratiques» et décide de sévir.
Il prendrait prétexte de la nécessité de rajeunir l’encadrement pour organiser, en fait, la chasse aux anciens cadres du parti.
«Le noble objectif de rajeunissement de l’encadrement est instrumentalisé pour opérer une rupture générationnelle à travers la liquidation de la vieille garde, à l’exception de Saïd Sadi, qui s’assure ainsi la perenité à la tête du parti», écrit Ferdjellah.
Soit à peu prés ce qu’écrivait, la veille, dans une tribune de presse, le député Tarik Mira, officiellement «non-exclu» du RCD. «Les partis se réclamant de la mouvance démocratique sont le miroir inversé du modèle qu’ils entendent combattre.
Les chefs sont inamovibles et les appareils verrouillés par des cooptations.
Les congrès pré-fabriqués légitiment périodiquement les allégeances.
La fidélité n’est pas aux idéaux mais au leader. Et l’esprit de complotite fait et défait les structures».
Il souligne que « les parcours des formations du courant démocratique sont parsemés d’exclusions et de démissions, créant chez bon nombre de militants des désillusions irréversibles ». Une contribution ignorée, et pour cause !, par le site Web du RCD, et qui fait de son auteur une des probables victimes de la purge évoquée par Ferdjellah.
M. B.