Formellement accusés de soutien à groupe armé dans la commune de Ammal, pas moins de quatre individus ont été condamnés à des peines allant de 1à 10 ans de prison ferme, près le tribunal criminel de Boumerdès. La sentence a été prononcée par le juge dans la soirée de jeudi dernier, après les délibérations ayant succédé comme à l’accoutumée un long réquisitoire du procureur de la république. Cette affaire s’est produite, selon l’acte de renvoi, il y a quelques années, lorsqu’une brigade spéciale de l’ANP, exploitant des indications d’un terrorisme repenti, avait démantelé un réseau de soutien au terrorisme. Il s’agissait, a-t-on rappelé de relais d’une filière islamiste, qui travaillait pour le compte d’une sériâte de l’ancienne phalange sanguinaire locale de Katibet El Arkam. Parmi les éléments de cette filière, principalement chargée d’approvisionner les maquis en denrées et en munitions, figuraient deux ex-GLD, dont la mission consistait, selon l’acte de renvoi, à faciliter la mobilité des terroristes et d’informer ceux-ci sur les faits et gestes des services de sécurité. Ils ont été formellement identifiés, a-t-on encore précisé comme éléments de soutien à la sériâte sanguinaire de Djerrah, ayant planifié plusieurs attaques terroristes contre les services locaux de sécurité notamment entre 2008 et 2011, dans ces piémonts faisant frontière entre Boumerdès et Bouira. Ces prévenus, ayant reconnu les faits qui leur sont reprochés, voire leur relation chacun à sa manière avec les résidus de la nébuleuse terroriste locale, ont écopé de peines allant de 1 à un 10 ans de réclusion.
Salim Haddou
