Le Comité des étudiants autonomes du département des sciences de la nature et de la vie (SNV) au niveau du pôle universitaire de Bouira, a de nouveau repris le chemin de la contestation. Hier, ce département était complément paralysé par une grève initiée par le dit comité. En effet, les différents instituts que comporte ce département ont débrayé dans le but de dénoncer certains « dérapages » de la part de l’administration. Cette dernière est accusée par ce syndicat estudiantin de vouloir « saboter » les étudiants. A ce propos, Kamel Abdedou, membre actif du comité autonome des étudiants de Bouira et porte parole de ce mouvement a déclaré : « Nous dénonçons les graves dépassements qui ont eu lieu au niveau de notre département. Ces derniers sont l’œuvre de l’administration et de certains enseignants, qui affichent un mépris manifeste à l’égard des étudiants ». Avant d’ajouter « Ce débrayage vise à alerter le recteur et même la tutelle sur les graves dérives qui se trament au niveau de notre département ». Par la suite, notre interlocuteur détaillera les griefs que son syndicat reproche à l’administration. D’après M. Abdedou « Les sujets proposés aux étudiants sont extrêmement ardues et décourageants. Comment peut-on soumettre à un étudiant de 1ère année des sujets de 2ème voire de troisième année ? », s’est-il interrogé. Dans la foulée, notre vis-à-vis évoquera ce qu’il considère comme des « intimidations » de la part de certains enseignants, qui selon ce syndicaliste procèdent à « des fouilles corporelles sur des étudiants », afin de dénicher d’éventuelles tricheurs lors des examens. Cette mesure est assimilée selon M. Abdedou à « une atteinte à la dignité des étudiants ». Poursuivant sur sa lancée, notre interlocuteur soulèvera également une autre « atteinte » selon ses dires, et celle qui consiste à « vérifier les téléphones portables » au moment des examens. « Certains enseignants zélés n’hésitent pas à prendre les téléphones portables des étudiants afin d’accéder à leur messagerie personnelle et même des photos, le tout sous le fallacieux prétexte de vérifier d’éventuels cas de triches. Nous nous indignons face à de telles pratiques humiliantes », a-t-il noté. Enfin, il y a lieu de souligner que ce comité a interpellé les responsables du département des sciences de la nature et de la vie à travers une requête adressée au doyen de la faculté des SNV, au recteur de l’université ainsi qu’au comité scientifique de la faculté.
R.B
