Anarchie et désorganisation au rendez-vous

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Le compte à rebours a commencé pour les bénéficiaires des logements sociaux au niveau de la ville de Bouira.

Les autorités ont entamé depuis hier la remise des convocations pour les personnes concernées, et ce, au niveau du siège des œuvres sociales des travailleurs communaux, sis à la cité des 250 logements. Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant ledit siège dans le but de recevoir leur précieux sésame. « On attend ce bout de papier depuis des années. C’est hier (vendredi, ndlr) que j’ai été averti de cette opération », dira  Kamel, un bénéficiaire ayant déposé son dossier dans les années 90. Cependant, l’organisation et la méthodologie dans le travail étaient absents. Par contre, l’anarchie et les bousculades en tout genre étaient bel et bien au rendez-vous. Il faut dire que les autorités y sont pour quelque chose dans cette désorganisation tous azimuts. L’endroit sélectionné afin de procéder à cette opération est inapproprié et c’est le moins que l’on puisse dire. Des dizaines de citoyens concentrés sur une surface d’à peine  30 mètres carrés, des grilles fermées à la face des concernés et, mieux encore, une circulation automobile fortement perturbée à cause du nombre impressionnant de citoyens venus récupérer leur bon. Le tout devant le laisser aller des autorités, qui distribuaient les convocations à travers les grillages de cet établissement. « C’est mal organisé ! On nous a fait venir dans le froid et sous la pluie pour nous traiter comme du bétail », lancera une vielle dame qui n’avait d’autres choix que de s’assoir sur le trottoir. Au fil des minutes, les esprits ont commencé à s’échauffer et les pouvoirs publics commençaient à perdre le contrôle sur la situation. Certains citoyens en colère tenteront même de défoncer le portail du siège des œuvres sociales. Voyant que la situation allait dégénérer, les services de l’APC n’ont eu d’autres alternatives que de faire appel aux forces de l’ordre. Ainsi, quelques minutes plus tard, deux bus des unités antiémeutes ont été dépêchés sur les lieux dans le but de contenir la foule et parer à tout débordement, lequel semblait inévitable. Après quelques minutes d’observation, un agent de l’ordre avait suggéré à un responsable de l’APC de sortir de son « bunker » et de commencer à remettre les convocations aux citoyens.  Par la suite, l’opération a pu continuer dans le calme. Ce genre de scènes aurait pu être évité si les services de l’APC avaient au préalable mis en place un système organisé au lieu de se barricader derrière leur portail.

Ramdane B.

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