Une soixantaine d’habitations menacées à Amridj

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Amridj, une petite localité à cheval sur la commune de Darguina et Taskriout, subit depuis 2003 les crues de Oued Agrioun.

Les eaux du cours sont de plus en plus menaçantes et s’approchent dangereusement des habitations, notamment quand le trop-plein du barrage Ighil Enda de Kherrata y est déversé. Il suffit d’un hiver rigoureux et le scénario se répète. Les habitants de cette localité se disent outrés par l’attitude des pouvoirs publics face à leurs doléances. La première grande crue survint le 04 avril 2003, quand la rivière en furie vint flirter dangereusement avec les cloisons de leurs maisons. À l’époque, une commission fut dépêchée sur place pour dresser un constat, mais « aucune suite ne fut donnée », nous dit un habitant dont la construction a été sérieusement endommagée. « Durant les intempéries de 2011, nous avions déjà vécu un véritable cauchemar », nous dit un autre habitant. Il ajoutera : « Ce qui nous avait contraints à couper la RN9 à la circulation pour exprimer notre ras-le-bol. Les autorités de l’époque nous avaient promis d’installer des digues de protection, mais rien de concret ne suivit ». Nous apprendrons qu’une entreprise avait procédé à l’extraction des alluvions qui se sont accumulées dans le lit de la rivière non loin des maisons, mais que celle-ci a fini par plier bagages, après six (06) mois.Le 02 février dernier, les eaux de la rivière sont encore revenues inquiéter les riverains. « Dès que la rivière commence à gonfler, nous restons éveillés de peur d’être submergés par les flots dans notre sommeil », s’insurgent les habitants. Les propriétaires ne savent plus vers qui se tourner pour mettre fin à leur angoisse. « Nous nous sommes plaints auprès des autorités pour une prise en charge réelle de ce problème et nous avons adressé des requêtes au chef de daïra, au wali et aux services de l’hydraulique », nous ont dit les citoyens rencontrés sur place. Pour qu’ils soient entendus, les concernés menacent de recourir une autre fois à la coupure de la RN9. « Ce procédé nous répugne, mais si nous n’avons aucun autre choix, nous mettrons nos menaces à exécution ».              

Saïd M.

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