Les travaux retardés

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Au vu de son rôle stratégique, lui permettant de relier l’autoroute Est-Ouest aux Hauts Plateaux du centre, le chemin de wilaya n°24 a été classé, en 2009, comme route nationale.

Cette importante voie de desserte prend naissance au niveau du pont de Oued Zaïane, et enjambe l’autoroute à mi-chemin entre Bechoul et El Asnam. Il traverse, ensuite, les communes d’Ath Laqsar, Mesdour, Bordj Okhriss, Taguedite et Hadjra Zerga, pour enfin aboutir à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’Sila.

Au vu d’une telle importance, cette route a fait l’objet d’un intérêt particulier de la part de la direction des travaux publics de la wilaya de Bouira qui l’avait proposé à être classée route nationale, en même temps d’ailleurs que le CW 20 (Berrouaghia-El M’Hir, passant par Sour El Ghozlane), le CW 127 (Bouira-Sour El Ghozlane) et le CW 125 (Djebahia-Bir-Ghebalou, passant par Sidi Yahia).

C’est là une vision qui s’inscrit dans les grands aménagements routiers destinés à desserrer l’étau sur l’ancien réseau arrivé à saturation, avec le haut niveau de trafic qui est enregistré depuis une dizaine d’années. D’ailleurs, pour le reclassement en question, le règlement impose des normes statistiques à respecter; soit un trafic routier de 1 500 véhicules par jour de façon globale, ou bien 400 véhicules poids lourds par jour.

De même, une route nationale est censée relier deux wilayas ou deux autres routes nationales sur une distance égale ou supérieure à 7 Kms. Le CW 24 satisfait largement à ces critères du fait qu’il constitue une veine qui irrigue pas moins de cinq communes de la wilaya de Bouira et dessert le Nord de la wilaya de M’Sila. Cette route a bénéficié de travaux d’aménagement dans sa partie Sud, particulièrement dans la commune de Taguedite, où l’élargissement, les revêtements de surface (tapis), les fossés, les talutages et la signalisation sont réalisés.

Les automobilistes et les camionneurs ne trouvent aucune difficulté sur cette partie de la route située pourtant à près de 1000 m d’altitude. C’est la partie Nord de la route devant déboucher sur la RN 5 et l’autoroute qui enregistre paradoxalement des retards d’aménagement. Ainsi, dans l’agglomération d’Ath Laqsar, traversée en son plein milieu par cette infrastructure, les travaux dépendent des améliorations urbaines (chaussées et trottoirs) qui traînent en longueur.

Un premier jet de ces travaux a rétréci la route nationale en plein centre-ville au profit des trottoirs; chose qui a été refusée par les autorités de wilaya.

Pour qu’elle acquière son entière fonctionnalité la nouvelle route nationale devrait recevoir les attributs fixés pour ce genre d’ouvrage, particulièrement sa largeur qui ne saurait se situer au-dessous de 7 m.

Il y a lieu de signaler que, outre sa vocation Nord-Sud, la nouvelle route nationale dessert également les zones Est et Ouest du massif des Bibans, à savoir les communes d’Ath Rached et Ahnif et les communes de Oued El Berdi et El Hachimia.

N. M. Taous

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