Le programme des 100 locaux par commune connaît des fortunes diverses dans la wilaya de Béjaïa.
Initié il y a des années dans le cadre de l’emploi de jeunes, ce « plan » de lutte contre le chômage a été dévoyé voire même « tordu » par des responsables locaux, qui, apparemment, ne voyaient pas plus loin que leur nez ! Sinon, quelle explication rationnelle peut-on donner à l’édification d’un ensemble de locaux dans un endroit peu habité et enclavé? C’est le cas de ces 48 locaux commerciaux construits dans un hameau, qui a pour nom Larbaâ Takdimt, situé à 4 Kms du chef-lieu communal de Boudjellil. Ces locaux ont été réceptionnés il y a 7 ans, soit en 2008, et sont demeurés fermés à ce jour, à la face des jeunes chômeurs de la commune, qui sont à la recherche de locaux pour exercer leurs activités commerciales ou artisanales. L’ennui dans cette situation, c’est le fait que ces 48 locaux sont implantés dans ce presque «No man’s land», isolé de surcroît, où il n’y existe qu’une centaine d’habitants. Ce qui fait qu’aucune activité commerciale, par exemple, ne peut être exercée en l’absence de clients potentiels et en grand nombre ! «C’est un gâchis que de construire 48 locaux dans un endroit pareil. Les éventuels attributaires de ces locaux peuvent-ils y travailler? Il y a peu d’habitants ici ! (Larbaâ Takdimt, ndlr)», nous dit un routier qui passe régulièrement par ce hameau. Comme notre interlocuteur, beaucoup de citoyens de la commune de Boudjellil déplorent le choix impertinent quant à l’implantation de ces locaux à Larbaâ Takdimt, en souhaitant qu’il aurait été plus juste de les édifier au chef-lieu communal de Boudjellil ou au village Tala Lbir, où il y a environs 4 000 habitants.
Syphax Y.