Les étudiants du département de science politique et relations internationales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont battu le pavé hier matin, pour réclamer la revalorisation de leurs diplômes. Cette marche des étudiants est venue rehausser le mouvement de protestation enclenché il y a plusieurs mois de cela. Pour les étudiants, les débouchés professionnels, des licenciés en science politique et relations internationales sont minimes, pour ne pas dire inexistantes. Hier, ils étaient environs trois cent étudiants à rallier la marche afin de crier leurs ras-le-bol. La marche a débuté depuis l’université de Hasnaoua en milieu de matinée. Pendant tout le trajet les menant vers le siège de la wilaya, les étudiants ont crié des slogans soulignant leur vision d’un avenir incertain. Les portes du travail, que se soit dans le domaine privé ou publique, leur sont ainsi fermées, disent-ils. C’est dire que le cursus universitaire des étudiants et leur formation sur plusieurs plans, dont l’administration, la communication, le droit, l’économie et les relations internationales, ne sont reconnus nulle part. C’est pour cette raison, d’ailleurs, qu’ils appellent à la nécessité d’intégrer, en matière de postes de travail proposés lors des concours de recrutements, le critère de diplômés en sciences politiques. Étant donné qu’actuellement ce n’est pas le cas et ceci dans divers secteurs offrant de l’emploi, à l’image de l’économie, l’éducation nationale, l’administration ou encore la formation professionnelle entre autres secteurs. Les étudiants se demandent à quoi peuvent bien servir leurs diplômes si rien n’est fait pour leur donner des chances de recrutement afin de leur ouvrir les portes du travail et leur éviter le chômage et l’absence de perspectives qui les guettent. Hier, une délégation des étudiants grévistes a été reçue par les hautes autorités de la wilaya auxquelles ils devaient transmettre leurs doléances. Ceci, alors que les autres protestataires étaient réunis devant l’entrée principale du siège de la wilaya brandissant leur pancartes. Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autre, « À quoi sert notre diplôme ?», « Nous sommes fatigués de la marginalisation », ou encore « Diplôme supérieur et niveau inferieur ».
T. Ch.