«Les larmes de la veuve», bientôt dans les bacs

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Après le succès qu’a connu leur premier film « Amour et argent » diffusé sur TV4, le cinéaste Kacher Djamel et son frère Mouloud se lancent dans la production de leur second film,  intitulé  » les larmes de la veuve » ou « Imtawen tadjalet » en kabyle, qui sera sous-titré en langue française. « Malgré toutes les contraintes et les difficultés trouvées lors du tournage, nous avons pu achever le tournage et la postproduction (le montage du film). Bientôt, le public découvrira le film dans les bacs », nous diront les réalisateurs, Djamel et Mouloud. Et d’ajouter : « Ce film traitera bien évidemment d’un thème social genre fiction, c’est à dire une réalité inspirée de la vie quotidienne. Il faut dire que la société est un fleuve d’inspiration pour tous ceux qui sont sensibles. Le film se veut aussi un hommage à toutes les mères, notamment les veuves qui endurent toutes les souffrances du monde, en sacrifiant tout pour leurs enfants. Depuis tous petits, nous avions cette idée de montrer à notre façon cette souffrance injuste ». Pour rappel, les deux cinéastes ne sont pas à leur premier produit cinématographique, nous pouvons citer entre autres le reportage consacré au chanteur Dallil Omar, ou encore le film documentaire réalisé sur le journaliste Amar Oumalou. Ils ont également fait des clips pour plusieurs chanteurs. Gravant les échelons petit à petit, les deux réalisateurs se sont lancés dans la production des films. Après le front succès qu’a connu leur premier film, voilà que ces deux jeunes réalisateurs s’élancèrent dans la réalisation de leur deuxième film, et projettent même de produire un feuilleton. Assurément, toujours dans l’espoir de promouvoir le cinéma amazigh et par souci de contribuer à l’épanouissement de la langue kabyle qui leur est très chère, ces deux jeunes gens se sont lancés dans le cinéma afin de refléter du mieux qu’ils peuvent la société kabyle. Les quelques extraits des séquences de ce nouveau film auxquelles nous avons eu droit témoignent de la situation de nombreuses femmes qui se trouvent livrées à elles-mêmes après le décès de leurs conjoints. Une dure réalité noyées et étouffée sans aucune réaction de la part de personne ! En d’autres termes, un crime commis au nom des liens familiaux. En résumé le film raconte une histoire d’une femme veuve, Ghnima, qui s’est trouvée contrainte de vivre chez son beau-frère Nacer et sa femme Houria, après la mort de son mari, Tahar. Nacer, profitant de cette situation, fait tout pour rendre la vie impossible à celle qui était l’épouse de son frère. Il la traite comme esclave et vend même le terrain que son défunt mari lui a laissé comme héritage. Elle était sans défense, à la merci de ce bourreau sans âme. Heureusement pour elle que son amie Ourdia et sa fille Smina la soutenaient du mieux qu’elles pouvaient. Sans l’avoir prévenue, son fils qui vivait en France rentra au pays. Aussitôt arrivé celui-ci récupéra le bien de son père et sécha les larmes de sa mère. Il se marie avec Smina, la fille d’Ourdia, l’amie de sa mère. Djamel, dira juste après la visualisation de ces quelques séquences que beaucoup acteurs ont participé dans cette œuvre. Il citera Ahmed Lahlou, le compositeur, Kirouche Salem, qu’il remercie pour le travail accompli (la musique d’accompagnement). En abordant la réussite du premier produit apprécié par le public, les deux réalisateurs se disent agréablement surpris. « Honnêtement, nous n’avons pas attendu un tel succès. Le public a beaucoup apprécié le film et c’est tant mieux. D’ailleurs, ils nous ont recommandé de lui faire une suite, chose qu’on va réaliser prochainement. Avant la fin du mois en cours, nous allons organiser un casting, et le début du tournage est prévu pour le mois de mars. Grâce à ce film, nous avons pu participer à la 8ème édition du film amazigh au Maroc, ce qui est très satisfaisant pour nous », diront-ils. « Espérons que ce nouveau produit connaîtra le même succès que le précédent, et que nous seront à la hauteur des attentes de notre public », ont conclu nos interlocuteurs.

Youcef Ziad

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