Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Kabache Karim, maire de la commune de M’cisna, dans la wilaya de Béjaïa, dresse un tableau sur la situation qui prévaut dans sa commune qu’il qualifie d’un vaste chantier vu le nombre incalculable de projets dont elle a bénéficié et qui lui changeront inéluctablement de statut.
Elle passera de petite à grande commune où le citoyen aura tout à sa portée chez lui, même dans le village le plus reculé comme Iazouzéne. Il fait partie de ces hommes de valeur qui n’ont d’autres soucis que le développement de leur commune.
La Dépêche de Kabylie : les PCD de 2015 ont carrément doublé par rapport à ceux de l’année écoulée, dites-nous vos impressions là-dessus…
Kabache Karim : je suis très satisfait de cette augmentation des PCD de l’exercice en cours (2015), lesquels sont de l’ordre de 68.000.0000,00 dinars par rapport à ceux de l’année passée qui sont à 30.000.000,00 dinars seulement, soit une augmentation de plus de cent pour cent. Cela nous a permis de toucher tous les secteurs et aucun village n’a été négligé. Leur répartition s’est faite équitablement et a été présentée à l’assemblée générale publique des élus qui a fait la délibération. Les propositions sont envoyées le 02 février à la wilaya qui les a entérinées et retournées, accompagnant d’une correspondance qu’on a reçu le 15 février. À l’heure où je vous parle (jeudi 26 février, ndlr), les avis d’appel d’offres sont déjà lancés par voie d’affichage pour tous les projets.
Vos concitoyens souhaiteraient connaître les détails des projets par secteur
Ce n’est pas un secret de polichinelle. Déjà ils l’ont sûrement su par le biais des élus qui ont participé à la délibération suscitée et, ensuite, il est de mon devoir de revenir sur cette répartition en détails. Nous avons octroyé la part du lion pour les aménagements urbains en leur affectant 50% du budget. Nous sommes conscients que la grande majorité des citoyens vivent dans les villages et ont besoin d’un meilleur cadre de vie dans leurs contrées. Pour cela, les 7 villages ainsi que le chef-lieu ont bénéficié chacun d’un aménagement urbain digne de ce nom. Nous avons consacré 20% pour le secteur de la jeunesse avec le projet d’aménagement du stade communal qui sera refait à neuf afin que les jeunes trouvent un espace adéquat où taper sur un ballon. Ils peuvent aussi créer leur équipe de football. Nous avons aussi réservée une cagnotte pour l’étude d’un foyer de jeunes au village Tighermine. 20% ont été destinés pour le secteur des travaux publics. Ils sont affectés au bitumage de la route allant du chef-lieu vers Asseghli via le quartier Ighil où sont concentrées plusieurs infrastructures sportives. Les 10% restants sont consacrés à l’administration avec l’aménagement en VRD de l’antenne administrative d’Imoula qui est opérationnelle depuis 2013.
Votre commune a-t-elle bénéficié de grands projets ?
Notre commune est un vaste chantier en ce moment, et les habitants récolteront les fruits dans peu de temps, une fois tous les projets réalisés. Nous allons rattraper tous les retards pour hisser notre localité au diapason des grandes communes où le citoyen aura tout à sa portée, c’est-à-dire un agréable cadre de vie chez lui sans penser à aller ailleurs pour le trouver. À commencer par le projet de l’eau du barrage de Tychy Haf dont les travaux avancent bien et sont de l’ordre de 10% de réalisation. Tous les villages en seront alimentés pour mettre un terme une bonne fois pour toutes aux pénuries. Les jeunes ne seront plus habités par l’ennui et l’oisiveté. Ils auront l’Internet dans leurs foyers avec le projet de la fibre optique dont les travaux seront lancés à la fin des intempéries. Algérie Télécom nous a déjà livré le fil de diamètre 26 que nous avons entreposé dans le parc communal. Là aussi, ce sont tous les villages qui sont concernés par ce projet de téléphonie fixe. Je vais aussi annoncer une bonne nouvelle pour mes concitoyens en les informant que le projet du gaz naturel concernera tous les villages de notre commune. D’après les échos qui me sont parvenus de la Sonelgaz, les travaux démarreront ce mois de mars. Avec tous ces projets qui ne sont pas des moindres, notre commune ne souffrira plus d’aucun manque.
Avez-vous d’autres projets qui se réalisent en ce moment ?
Plusieurs projets sont en cours de réalisation. Les travaux du projet de construction du nouveau siège APC ont atteint 60% de réalisation. Pour les 40% restants, nous sommes obligés de démolir une partie de la bâtisse de l’ancien siège pour les réaliser. Un bureau d’études est retenu pour le projet d’aménagement urbain allant de l’axe principal du quartier Tabarakth vers le quartier Ahfir d’une distance de deux kilomètres. Sont aussi programmés les projets de renforcement et d’extension de l’éclairage public à travers le territoire de la commune et celui de distribution d’eau potable pour tous les villages. Une étude vient d’être entamée pour la réalisation des réseaux d’assainissement des nouveaux quartiers créés récemment dans le cadre du FONAL où pas moins de 200 habitations rurales sont concernées. Aussi, le projet de la clôture de la décharge publique communale qui mettra un terme aux nuisances qu’elle génère est au menu ; et une étude a été lancée pour la réalisation de deux fontaines publiques, l’une sera implantée à Amagaz et l’autre à Tabarakth, au chef-lieu.
Avez-vous des projets futurs ?
Nous attendons l’acceptation de divers projets proposés à la wilaya, lesquels rentrent dans le cadre des fonds communs des collectivités locales. Parmi les projets prévus, je citerai le bitumage des routes allant d’Imoula vers Iazouzéne, d’Aglagal vers Meghraoua, l’étude du projet d’une annexe administrative à Ighil Ouantar, plusieurs projets d’assainissement à travers tous les villages, la réhabilitation de toutes les écoles primaires de la commune qui constitue une priorité pour nous, la réalisation d’une cantine scolaire à Tighermine, acquisition d’une benne tasseuse et de plusieurs engins pour renforcement du parc roulant, aménagement et revêtement en bitume du chemin reliant Tighermine à Tahfirt via Amagaz d’une longueur de 4 Kms.
Le mot de la fin ?
Tout viendra à point nommé pour qui sait attendre.
Entretien réalisé par
L. Beddar