Cent cinquante-six (156) adjoints d’éducation des différents établissements d’enseignements moyen et secondaire du Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou suivent une formation, en vue de leur promotion en superviseurs d’éducation.
Depuis début février, ces adjoints d’éducation sont encadrés, chaque samedi, par des inspecteurs d’éducation et de formation ainsi que des proviseurs de lycées et autres directeurs de collèges. « Nous sommes à la quatrième semaine de cette formation avec nos adjoints d’éducation, qui ne cessent de montrer un grand intérêt aux huit modules qui leur sont dispensés, à savoir la psychologie, la rédaction administrative, la législation scolaire, la méthodologie, l’informatique, l’animation pédagogique, l’organisation pédagogique et l’informatique», nous confie M. Achour Houari, inspecteur d’éducation et de formation, chargé du volet de l’animation pédagogique. Cependant, si sur le plan pédagogique tout semble fonctionner au mieux avec un programme et un emploi du temps bien établi, certains participants bien qu’ils ont en vue et en cœur cette future promotion qui leur fera gagner deux catégories, soit de passer de la catégorie 8 à la 10, en prenant en considération l’âge et le nombre d’années d’exercice, trouvent que cette formation est trop fastidieuse. « En plus de travailler toutes la semaine du matin jusqu’au soir et d’avoir des familles, pour certains nombreuses, à charge, voilà qu’on nous impose cette formation tous les samedis pour nous retrouver avec un seul jour de repos, de surcroît le vendredi où tout est fermé. Tout ça sans compter que nous serons sûrement privés des vacances prochaines durant au moins une semaine ou une dizaine de jours », se plaignent certains adjoints venus à notre rencontre, bien que leur point de vue n’est pas partagé par la majorité de leurs collègues. « La tutelle devait penser à notre formation depuis très longtemps, juste après notre recrutement, alors que nous étions jeunes. Nous avons été jusque-là marginalisés. Tous les inspecteurs qui n’ont cessé durant des années, de défiler dans nos établissements n’avaient jamais accordé une quelconque importance à notre corps, si ce n’est à celui des proviseurs, des censeurs et autres conseillers d’éducation », nous confient ces adjoints d’éducation qui découvrent enfin de nombreuses connaissances. Par ailleurs, si la formation pédagogique en elle-même est satisfaisante de par la grande qualité des formateurs, il n’en est pas de même du côté de la cuisine. « Depuis le premier repas pris dans cet établissement, nous avions signalé aux responsables qu’il nous était impossible de manger cette nourriture, non seulement d’une médiocre qualité mais également mal préparée et surtout mal servie, alors que normalement, c’est en ces moments que nous devons vivre la convivialité et surtout nous détendre », nous signalent nos interlocuteurs, rencontrés cette fois-ci à l’extérieur du lycée Mohamed Zamoum. Ils ont ainsi boycotté le repas du samedi passé en guise de protestation. « Nous savons très bien que le service de la formation met tout le paquet pour nous assurer un meilleur encadrement, et ce, de tous les côtés. Il reste ce petit problème de cuisine qu’il doit prendre en charge en désignant d’autres cuisiniers compétents qui se chargeront de la préparation des mets. Nous travaillons et mangeons tous dans des lycées ou collèges où le service équivaut à celui des restaurants classés au moins à deux étoiles. Mais ici, on ne sent même pas le respect que nous méritons », font remarquer nos interlocuteurs. Des mesures positives seront prises sûrement par le service de la formation.
Essaid Mouas

