Beaucoup reste à faire !

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La commune d'Ath Mellikèche, dont la majorité des terres sont située en zone montagneuse, sur le versant Sud de la chaîne du Djurdjura, a son lot d'insuffisances qui touche presque tous les secteurs.

Les deux chemins qui desservent cette localité à savoir le CW07 et le chemin communal, ne sont pas logés en meilleure enseigne, puisque ces tronçons sont en proie à la dégradation, due essentiellement à l’érosion du sol et aux torrents qui détériorent à chaque intempérie ces routes. N’en évoquant pas l’exiguïté de la chaussée par endroits, laquelle fait vraiment souffrir les conducteurs, surtout les quelques transporteurs restés en activité lesquels endurent les difficultés du trajet qui va de Tazmalt jusqu’au chef-lieu communal Agouni Ougueroiz, sur une distance de 20 Kms, à telle enseigne que quelques-uns de ces transporteurs songent vraiment à changer de métier! « Je suis vraiment fatigué de transporter les voyageurs avec les multiples risques que je rencontre durant le trajet. Je songe à changer d’activité ; probablement je me retournerai vers le commerce! », dit l’air pensif M’hand, un jeune transporteur d’Ath Mellikèche. Pour sa part, le secteur de la santé est moribond. Seul un centre de santé sous-équipé et un médecin couvre une population qui dépasse les 10 000 âmes. Dans cette structure, il n’y a aucun point d’urgence à même de prendre en charge les cas graves, en attendant de les acheminer vers des structures plus « valides ». L’ambulance brille par son absence dans cette contrée suspendue entre les plaines de la Soummam et le ciel. Les malades sont acheminés par les leurs par moyen de véhicules, à près d’une vingtaine de kilomètres plus en bas vers l’EPSP de Tazmalt, où un bloc d’urgence y est aménagé ! Pour la formation professionnelle, l’ouverture d ‘une annexe il y a quelques années n’a pas pour autant satisfait les jeunes de la localité et ce, eu égard à « l’indigence » de la nomenclature, qui se résume seulement en quelques formations et apprentissage dispensés dans ce lieu, comme la couture, la coiffure et la maçonnerie, ce qui oblige beaucoup de jeunes d’Ath Mellikèche à suivre d’autres formations au C.F.P.A de Tazmalt, en payant le trajet harassant d’une quarantaine de kilomètres en aller/retour! C’est dire qu’il existe beaucoup d’insuffisances et carences qui font que la vie dans cette localité de haute montagne laisse vraiment à désirer pour les «Mellikchis» !

Syphax Y.

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