Les élèves sous protection

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Les habitants d’Aït Saïd ont observé avant-hier samedi, un éboulement au niveau de la route menant vers l’école primaire du village qui était en pouvoir de séparer le tronçon en morceaux, rendant le passage quasiment impossible du moins pour les enfants. Le problème ne date pas d’aujourd’hui. Il a déjà été signalé et actuellement il s’est aggravé ce qui pourrait même empêcher les élèves d’assister aux cours. «Je ne peux m’aventurer à envoyer ma fille à l’école. Je préfère son échec que son décès dans des conditions pareilles. Tout peut arriver ! Il faut d’abord prendre en charge ce problème et trouver une solution définitive non pas provisoire. Le comité de village nous a demandé d’accompagner nos petits, d’accord, mais jusqu’à quand on laisse nos affaires ? Et à l’intérieur, sont-ils vraiment à l’abri ?», s’inquiète une mère d’un écolier.

Les élèves se heurtent à un grand danger qui va certainement s’aggraver avec le retour du soleil, car la zone est entourée de plusieurs éboulements de différents côtés, chose qu’on a pu constater en nous rendant sur place. Les habitants de l’école risquent un enclavement suite à l’état de tous les chemins d’entrées et de sorties. Le P/APC qui s’engage à prendre en charge le problème dans les plus brefs délais et quelques élus se sont rendus sur les lieux pour voir à quel point la situation est catastrophique et qu’ils doivent trouver une solution urgente pour ce souci qui menace la vie des enfants et de leurs parents qui doivent les accompagner. «On demande aux mères de ces petits de ne pas les laisser rejoindre l’école seuls. C’est la seule solution qu’on propose actuellement pour éviter un drame auquel on ne peut même pas penser», appelle A. D., président du comité de village. Une solution provisoire a été proposée. Il s’agit d’un raccourci en bas du chemin obstrué du côté du village voisin Ibouyisfène qui ne peut durer longtemps. Il sera, d’après les citoyens, objet de glissement à tout moment. Choqué de trouver des enfants jouer au stade, le comité de village qui nous a accompagné lance un appel aux citoyens d’interdire à leurs enfants d’y aller jusqu’à ce que la situation soit maîtrisée.

Fatima Ameziane.

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