La série des cambriolages que subissent les citoyens de Bouzeguène ne semble pas connaître de fin. Dans la nuit de vendredi dernier, c’est un bureau-tabac qui fut visé par des voleurs, au chef-lieu, à quelques pas seulement du commissariat. Les malfaiteurs y ont subtilisé 30 000 DA et une grande quantité de cigarettes. C’est le deuxième cambriolage qu’enregistre la commune en moins d’une semaine, ce qui inquiète sérieusement la population, notamment les commerçants qui tirent la sonnette d’alarme et dénoncent le danger constant qui menace leurs biens et leurs vies. «Je ne me sens plus en sécurité. D’où vient donc ce mal qui frappe notre région ? Nous n’avons jamais vécu une telle situation. Aujourd’hui c’est mon bureau-tabac, demain ce sera peut-être ma maison et après c’est carrément ma vie qui sera menacée. Où sont ceux qui sont censés nous protéger ? Nous ne pouvons plus ni vivre ni vaquer à nos occupations avec cette angoisse qui nous paralyse. Nous ne parvenons plus à dormir, tant nous guettons le moindre bruit, que nous passions la nuit chez nous ou dans nos magasins !», nous confie un commerçant. Tous les citoyens sont unanimes à dire que les vols ont pris de l’ampleur ces dernières années à Bouzeguène. Un fléau qu’on n’arrive pas à endiguer malgré tous les efforts. «Nous voulons comprendre qui est derrière ces actes. Sont-t-ils de simples agissements de délinquants, ou un réseau tentaculaire bien organisé ? Nous prévoyons de faire une marche et d’organiser une journée de dénonciation, mais cela réglera-t-il le problème ?», s’interroge un boulanger. Toutes les personnes que nous avons approchées disent espérer voir une journée passer sans qu’un méfait n’ait été signalé. La quiétude et la sécurité seraient-elles devenues une utopie ? Toute la population de Bouzeguène, appelle les autorités locales et les services de sécurité à prendre des dispositions urgentes pour mettre fin à cette infernale situation. En attendant, et concernant le dernier cambriolage en date du chef-lieu ayant donc ciblé un bureau-tabac, une enquête a été ouverte par les services de la sûreté de la région, suite à la plainte déposée contre X par le propriétaire du commerce.
Fatima Ameziane