Sit-in des villageois d’Ath Zmenzer devant la cour

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Ils étaient nombreux, hier, à faire le déplacement au chef-lieu de wilaya de Tizi-Ouzou pour tenir un sit-in devant la cour afin d’exprimer leur solidarité avec la famille de la victime Mebarek Amirouche en ce jour du procès. Ce père de famille que son deuxième enfant ne connaît même pas ! Des membres des comités des village de la commune de Béni Zmenzer, des élus locaux, les amis et les proches du défunt, déployant des banderoles sur lesquelles on peut lire «Larch N’Ath Zmenzer solidaire avec la famille de Mebarek», «la famille et Larch N’Ath Zmenzer demandent à ce que la justice soit rendue», se sont rassemblés devant le portail de la cour pour exprimer également leur indignation quant à l’assassinat abject de l’un des leurs. «Si nous nous sommes déplacés jusqu’ici, ce n’est pas seulement parce qu’on est solidaires avec la famille d’Amirouche, mais aussi pour dénoncer l’insécurité qui règne dans la région, qui, faut-il le dire, est livrée à elle-même », vociférera un membre du comité de village. Lui emboitera le pas un autre, ajoutant dans le même sillage : «les auteurs de cet ignoble assassinat, n’ayant ni loi ni foi, méritent la perpétuité car Amirouche a été tué d’une manière barbare, laissant deux petits enfants derrière lui et une jeune veuve qui n’a pas encore bouclé ses 30 ans». Il ajoutera encore : «l’auteur principal demeurant au village Ihesnaouen n’est qu’un proche de la famille ». De leur côté les responsables de la commune de béni Zmenzer que nous avons abordés indiquent que la couverture sécuritaire laisse à désirer et la mise en place d’un corps sécuritaire tarde à voir le jour. «Même avec tout ce qui s’est passé (enlèvements, assassinats, vols, vente de boissons alcoolisés,…) et nos maintes réclamations, personne ne semble bouger le petit doigt. Nos revendications n’ont pas eu encore l’écho favorable, qui consiste en la mise en place d’un corps de sécurité», soulignent-ils. Et d’enchaîner : «le projet du commissariat n’est pas encore achevé». Il convient de souligner que la victime a fait l’objet d’un enlèvement au début de l’année précédente. Elle  avait passé plus d’une semaine en captivité avant qu’elle ne soit retrouvée sans vie, le corps portant des traces de poignard, dans une rivière à Lâancer N’Tefthisth, un endroit situé entre le village d’Aït El Kaid et le chef-lieu communal d’Agouni Gueghrane, dans la daïra des Ouadhias.

A. G.

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